Et de trois. Après Iroise et Mayotte en 2007 et 2010 et avant au moins six autres en gestation, c'est le parc naturel marin du golfe du Lion qui est officiellement créé. Son premier conseil de gestion devrait, une fois constitué, se réunir au cours du prochain trimestre. Première mission : élaborer le plan de gestion du parc selon les huit orientations du décret du 13 octobre qui officialise son classement. Ce premier parc marin de Méditerranée couvre 4 000 km² au large des côtes des Pyrénées-Orientales et de l'Aude. Il abrite au moins huit des quatorze espèces marines protégées au niveau national. Malgré une activité économique et touristique croissante, ce projet a rencontré moins de résistance qu'en mer d'Iroise. « Au départ circonscrit à la côte rocheuse, son périmètre a même été étendu vers les fonds sableux au nord », indique Olivier Laroussinie, directeur de l'Agence des aires marines protégée ( AMP). Une jeune agence qui a encore fort à faire pour classer 20 % des eaux sous juridiction française d'ici à 2020, un des engagements du Grenelle de la mer. Dans le rapport proposant une nouvelle stratégie nationale pour les aires marines protégées qu'il vient de remettre à la ministre de l'Écologie, son président, Jérôme Bignon, insiste sur l'effort particulier à porter en outre-mer, qui constitue 97 % de notre domaine maritime, sur les enjeux de la qualité de l'eau et la contribution des AMP à l'aménagement du territoire. Enfin, pour que ces mesures de classement ne soient pas un coup d'épée dans l'eau, un premier plan national de contrôle des AMP devrait être adopté l'an prochain.