Eon Motors France a installé son siège social et son unité d'assemblage de véhicules électriques à l'écoparc de Malijai, dans les Alpes-de-Haute-Provence. La jeune pousse créée en 2010, sans lien avec l'énergéticien Eon, est à l'origine d'un véhicule électrique ultraléger sans permis, le Weez. « Nous le lancerons officiellement lors du Salon de l'automobile de Paris, en octobre », assure Denis Mergin, son P-DG. En intégrant la motorisation dans les roues, Eon Motors libère de l'espace dans le véhicule (trois places) et se contente d'un pack de batteries « léger », de 3 kWh et 45 kg, assurant une autonomie de 60 km et une vitesse maximale de 45 km/h. Le tout à petit prix : 8 990 euros, batteries comprises. « De quoi intéresser les jeunes, car il est accessible à partir de 16 ans, et convient à toutes les personnes qui font de petits trajets, en ville ou à la campagne. Il répond aussi aux attentes des entreprises pour leurs parcs fermés », compte Denis Mergin. Sa société, qui dispose d'une filiale en Tunisie, a déjà levé un million d'euros, tout en profitant d'une prime d'aménagement du territoire et du Fonds de développement de Moyenne Durance, consécutif aux plans sociaux d'Arkema. Un million est encore attendu après l'introduction de la holding de tête sur le marché libre en novembre dernier. Puis Eon Motors prévoit de lever un million supplémentaire d'ici à 2017 pour asseoir son développement. À cet horizon, l'entreprise espère produire 3 000 véhicules par an et avoir créé 75 emplois. Entre-temps, d'autres modèles, bénéficiant des mêmes technologies, seront développés, « mais toujours sur des segments de niche », précise Denis Mergin.