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TERRITOIRES

Agrilocal simplifie l’achat de proximité

LA RÉDACTION, LE 6 MARS 2017
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Dans le département du Puy-de-Dôme (63), près de 550?000 euros ont été consacrés en 2016 à l’achat de produits locaux pour fournir les services de restauration collective des établissements scolaires et des maisons de retraite. C’est presque huit fois plus qu’en 2013. La recette ? L’utilisation de plus en plus développée de la plateforme numérique d’achat Agrilocal, qui met en relation acheteurs et producteurs locaux tout en respectant les règles des marchés publics. Étendu au niveau national depuis juillet 2013 avec maintenant 32 départements inscrits et d’autres en cours de réflexion, Agrilocal a été conjointement développé à partir de 2012 par la Drôme et le Puy-de-Dôme. Au départ, un constat : le peu d’empressement des acheteurs publics à recourir aux produits locaux par peur du contentieux et des surcoûts, souvent imaginaires, et, parallèlement, la difficulté des producteurs à répondre aux marchés publics. « Nous travaillons, au niveau du département, avec 182 acheteurs publics : collèges, lycées, communes… Chaque établissement concocte ses propres marchés. Nous les accompagnons donc, tout comme les fournisseurs locaux, dans l’utilisation de la plateforme », explique Nicolas Portas, chef du service agriculture et forêt du Puy-de-Dôme et responsable de l’association nationale Agrilocal.L’implication des acheteurs varie d’un établissement à l’autre. Certains ne sont pas du tout entrés dans le jeu, d’autres ne vont sur la plateforme que pour une partie de leurs achats. « C’est une démarche de moyen et long termes. Nous travaillons par établissements en commençant par une commande ponctuelle. Il faut que les acheteurs soient sensibilisés puis expérimentent le fonctionnement de l’outil », indique le chef de service. Les acheteurs sont également guidés dans un fin travail d’allotissement et de fixation des critères d’attribution, calibrés pour privilégier les acteurs locaux en minorant le critère du prix (à moins de 40 %) et en insistant sur la qualité et la fraîcheur des produits, leurs modes de production (biologique) et en limitant le nombre d’intermédiaires à un (circuits courts). « Il faut aussi qualifier les producteurs et fournisseurs, les guider afin qu’ils puissent accéder aux marchés publics… Impossible d’imaginer mettre l’outil en place sans l’accompagner d’une politique d’animation, cela ne fonctionne pas », prévient Nicolas Portas.D’autant que la restauration scolaire connaît des rotations importantes de personnel, et que la fonction achat n’est pas, selon les établissements, toujours assumée par le même professionnel. « Dans un collège, c’est parfois le cuisiner qui s’en charge, parfois le gestionnaire. Ou bien les deux, avec ou sans validation du principal… De même dans une maison de retraite. Nous sommes d’ailleurs en discussion avec le ministère des Affaires sociales, dont dépend le personnel de ces établissements, et avec celui de l’Éducation nationale pour qu’ils donnent des directives claires à leurs agents. C’est déjà le cas pour le ministère de la Défense, dont les bases doivent utiliser Agrilocal pour une partie de leurs approvisionnements et avec lequel nous travaillons à un partenariat officiel », indique Nicolas Portas. La plupart des Départements ont recours à un ou à un demi-équivalent temps plein pour assurer l’animation autour de l’outil, avec des relais, chambres d’agriculture notamment, pour accompagner les fournisseurs. Dans le Puy-de-Dôme, le chef du service agriculture peut compter sur un technicien à temps complet. Agrilocal est donc un outil qui demande du temps et de l’investissement à la collectivité, mais qui simplifie grandement en retour la vie des acheteurs publics. Ces derniers y construisent leur marché avec règlement de consultation et avis de publicité puis retiennent les offres d’un ou plusieurs fournisseurs qui y ont répondu en ligne et le leur notifient par courrier électronique. Ce qui déclenche l’édition des bons de commande et factures afférentes. « En leur évitant, par exemple, d’en ressaisir à chaque fois les critères de sélection, la dématérialisation, qui va devenir obligatoire en 2018 ou en 2020 selon les établissements, leur fait gagner du temps. L’acheteur peut lancer un marché en trois minutes », conclut Nicolas Portas. Fabian TubianaCliquez ici pour accéde au dossier complet : "Achats durables : comment favoriser la commande publique locale."


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