Alors que les départements du Sud-Ouest et du Sud-Est viennent sont frappés par la tempête Amélie ou sont touchés par des perturbations associées qui ont engendré des inondations importantes, Patrick Nossent, président de Certivéa, établit une liste de recommandations à l’attention des élus, afin de "préserver l’équilibre et l’avenir de leur territoire et leurs habitants".

Ce nouvel épisode d’intempéries pose la question de la résilience des villes face aux catastrophes naturelles. Pour protéger durablement les territoires et leurs habitants, les actions de prévention des risques sont essentielles. Et s’il n’existe pas de solution unique, stopper l’imperméabilisation des sols urbains et recréer des îlots de terre en ville participent à ralentir drastiquement les effets dévastateurs des crues. La ville de demain sera – au moins en partie – une ville éponge. 

Le rôle central des élus pour préserver l’équilibre et l’avenir de leur territoire et leurs habitants

Alors que les chocs climatiques impactent de plus en plus durement les Français dans leur quotidien, les élus se retrouvent confrontés à des crises sanitaires, environnementales d’ampleurs totalement inédites.
Pour se prémunir durablement contre ces catastrophes, l’évaluation et la prévention de ces risques sont décisives. Pourtant, la plupart des élus s’avèrent insuffisamment sensibilisés sur ces actions préventives et sur les outils disponibles pour les réaliser.
 
Chaque ville est sujette à des risques climatiques différents et à des degrés différents. Les solutions de prévention contre les inondations sont complexes car il faut par exemple étudier tous les affluents, les passages des fleuves et des rivières. Les outils de simulation se sont considérablement développés ces dernières années. C’est la prise de conscience de ces enjeux qui est insuffisante. Si l’on sait la législation très en retard sur la prise en compte de ces risques climatiques, il en va cependant de la responsabilité des élus de déclencher volontairement ces dispositifs de prévention. 
 
Il n’existe pas de solution unique mais des préconisations pour créer un modèle de « ville éponge » : stopper l’imperméabilisation des sols qui accélère le ruissellement de l’eau, mettre en place un réseau de collecte et de gestion des eaux pluviales, créer des noues et des jardins de pluie pour ralentir le ruissellement et se doter de points de rétention, ou encore créer des parcs et des espaces verts en pleine terre pour démultiplier les points d’infiltration…