L'électrolyse réserve encore des surprises. La société ardéchoise Marin Développement a perfectionné une technologie russe qui permet de fabriquer une combinaison d'acide hypochloreux et de dioxyde de chlore (ClO2) à partir d'eau, de sel et d'électricité. L'installation de ce procédé, baptisé Bio-Des, dans des tours aéroréfrigérantes permet de traiter puis de prévenir le développement de la légionelle. « En plus de son action bactéricide sur l'eau en circulation, cent fois supérieure à celle de l'ion hypochlorite, le dioxyde de chlore élimine aussi le biofilm », explique Jean-Claude Marin, gérant de Marin Développement et concepteur du procédé. Le suivi de la qualité de l'eau est réalisé par un analyseur du potentiel redox, qui mesure l'activité oxydante du chlore et non le chlore résiduel. Ainsi, en routine, le potentiel redox est maintenu entre 500 et 600 mV. En cas de contamination, une alerte est déclenchée à 450 mV. Ce procédé ne corrode pas les installations et n'entraîne pas la formation de composés organohalogénés (AOX), ni de trihalométhanes (THM), dangereux pour la santé. Bio-Des peut être installé sur un réseau alimenté par l'eau potable, l'eau de pluie ou encore de forage. Ce procédé est commercialisé par Ovipur, filiale d'Avipur.