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BIODIVERSITÉ

Julie Garnier : Femme en Or Environnement 2016

PUBLIÉ LE 8 DÉCEMBRE 2016
LA RÉDACTION
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Julie Garnier est vétérinaire, lauréate de Maisons-Alfort et diplômée du Royal Veterinary College à Londres. Un parcours qui aurait pu lui ouvrir les portes des meilleurs laboratoires ou lui permettre de soigner les animaux les plus rares des « meilleurs clients » ! Et bien non. La lauréate 2016 des Femmes en Or dans la catégorie Environnement s’est, tout de suite, spécialisée dans la conservation de la faune sauvage et des écosystèmes menacés. Elle s’installe en Afrique, tout d’abord, où elle révèle la complexité de la reproduction du rhinocéros noir en voie d’extinction. Très vite elle milite pour que les programmes de protection de la biodiversité placent au cœur de leur préoccupation les populations indigènes. Le constat, sur le terrain, est en effet préoccupant. Habitués à leur territoire, vivant en harmonie sinon en osmose avec lui, ces peuples souffrent des décisions de conservation venues d’ailleurs qui fragilisent leur lien avec la nature et, par là même, compromettent l’équilibre des écosystèmes. En ne traitant pas l’aspect humain en même temps que la protection des espèces, les bonnes intentions peuvent vite devenir contre-productives : déclin des connaissances ancestrales, précarité grandissante, transmission des maladies homme-animal, etc. « Pour rendre la conservation des écosystèmes pérenne il faut avoir une approche holistique, prendre en compte l’ensemble des paramètres et placer l’homme, qui vit dans ces espaces, au centre du processus », rappelle celle qui a rejoint « One Earth, One Health », un mouvement international qui promeut l’idée que les santés humaine et animale sont intimement liées.Julie Garnier comprend aussi que les femmes sont le meilleur relais de cette nouvelle approche. Pourquoi ? Parce qu’elles ont en charge les besoins alimentaires, la santé de la famille, l’éducation et la transmission des savoirs coutumiers. En un mot, ce sont elles qui entretiennent le lien le plus profond avec la nature environnante. Elles sont les garantes de la biodiversité. Préserver ce dialogue quotidien de la femme avec la nature doit être la pierre angulaire de toute conservation. Elle décide d’en fait le cœur de son programme qu’elle va mettre au point en travaillant avec la tribu Shangaan au Zinbabwe. La méthode porte ses fruits. Elle créé alors, avec son mari, une fondation pour promouvoir et développer ce modèle holistique dans les endroits du globe riches en biodiversité et ouvre une nouvelle antenne chez les Tacana en Amazonie bolivienne.Odyssey for Change est né.Soutenue depuis le début par la Fondation américaine Annenberg, OFC se finance aujourd’hui d’une manière originale en proposant aux entreprises des actions impliquant leurs cadres. L’interlocuteur de la fondation n’est plus le traditionnel Dircom ou directeur DD mais le DRH. Et cela change beaucoup : l’entreprise contributrice s’investit sur le terrain, suit le développement des programmes et amène ses employés à y prendre part. Ainsi deux mondes se tendent la main pour préserver la biodiversité.« Etre Femmes en Or c’est fabuleux pour moi car c’est une reconnaissance de ce combat que je mène depuis plus de 25 ans, seule au début et aujourd’hui au niveau international. Mon combat a du sens, ce trophée est une vraie reconnaissance. Je vais essayer de m’en servir pour sensibiliser les femmes d’autres domaines (art, cinéma, luxe, musique, etc.) à mes combats. Car sur le fond je parle de culture » , a déclaré Julie Garnier à l’Hôtel de ville de Paris le 29 novembre dernier lors de la remise de son trophée des femmes en Or. @page { margin: 2cm } p { margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; line-height: 120%; text-align: left; orphans: 2; widows: 2 } a:link { color: #0563c1 } Charles-Henry Dubail
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