« Après l’interdiction de leur usage aux collectivités et aux particuliers, 69 herbicides et insecticides de synthèse sont encore autorisés sur environ 20 millions d’hectares de zones non-agricoles, dont la plupart accueillent du public », alertent ce mercredi 20 mars les associations Noé, la Fondation pour la nature et l’homme, Générations futures, la Ligue pour la protection des oiseaux, Terre de liens, Nature et progrès, Bio Consom’acteurs, Canopée et Terre et humanisme. Cet usage concerne notamment les forêts, les terrains de sport ou encore les parcs et jardins. A l’occasion du lancement de la semaine pour les alternatives aux pesticides, ces associations publient un manifeste à l’attention des décideurs politiques.
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Dans celui-ci, elles rappellent que 40 pesticides de synthèse sont autorisés dans les forêts françaises, « dont 23 à base de glyphosate » : « En 2018, 2.000 hectares de forêts landaises ont été traités au glyphosate pour permettre aux pins de pousser plus vite, contaminant ainsi les abeilles et le miel de la région, devenu impropre à la consommation », est-il cité comme exemple. Par ailleurs, le manifeste souligne que 35 pesticides de synthèse sont toujours autorisés sur les sites d’entreprises, dont 16 contiennent du glyphosate. « Certains de ces espaces sont ouverts au public, c’est le cas notamment des terrains de sport, parcs d’attraction, parcs et jardins de monuments historiques et des golfs sur lesquels l’usage de fongicides SDHI alarme les scientifiques », s’inquiètent les associations signataires.
« Le gouvernement français avait pour objectif initial de réduire de 50% le recours aux pesticides entre 2008 et 2018 mais leur consommation a au contraire augmentée de plus de 10% depuis 2009 (source : Les Echos) », rappelle le manifeste. Les associations demandent donc une législation qui mettrait le cap vers le « zéro pesticide total ». Elles lancent en parallèle de ce manifeste, une pétition en ligne.