Orège s'apprête à changer de statut. La société d'Aix-en-Provence veut entrer sur le marché Nyse-Euronext de la Bourse de Paris. Cette étape clé, après une inscription au marché libre en 2008, doit permettre de répondre aux besoins de financement de l'entreprise. Orège est à l'origine de deux technologies innovantes de traitement des effluents et des boues. Développées en interne, ces technologies – Sofhys et SLG – entrent en phase d'industrialisation et de déploiement chez les clients. Objectif : offrir une réponse aux nouvelles exigences réglementaires, aux impératifs environnementaux tout en réduisant les coûts de traitement des effluents et des boues pour les industriels et les collectivités locales. Deux contrats principaux sont en cours de déploiement. Ils représentent près de la totalité du chiffre d'affaires de la société en 2012, soit environ 1 million d'euros. Mais le portefeuille de projets qualifiés comprend déjà plus de 60 projets, contre moins de 10 il y a un an à la même date. « En l'état de ses connaissances, Orège considère que l'impact maximum de chiffre d'affaires de ces projets susceptible d'être généré sur les trois prochaines années pour les ventes d'unités/équipements, et sur les cinq prochaines années pour les revenus générés par ces ventes, ressort à plus de 70 millions d'euros », indique la société. Avec une telle montée en puissance, l'entreprise atteindrait l'équilibre financier… alors que le groupe dirigé par Pascal Gendrot a, depuis sa création en 2005, toujours perdu de l'argent. Soit un peu plus de 3,8 millions d'euros au total, dont 1,6 million rien qu'en 2012. La levée de fonds qui accompagnera l'entrée sur Nyse-Euronext pourrait approcher 15 millions d'euros. Ce montant est destiné au financement des nouvelles phases de recherche et le déploiement commercial d'Orège. Jusqu'à présent, les 20 millions d'euros levés depuis sa création ont été apportés par des investisseurs privés et par des fonds, notamment Climate Change Capital à la tête de 31 % du capital.