L'affichage environnemental des produits de grande consommation a-t-il un avenir ? Oui, mais pas à court terme, ont répondu les députés Sophie Errante et Martial Saddier dans un rapport dévoilé le 20 novembre. Comme le gouvernement, qui vient de transmettre au Parlement son bilan de l'expérimentation nationale, les deux députés identifient trois « obstacles majeurs » à la généralisation du dispositif : méthodologie à affiner, manque de moyens de contrôle et coût élevé pour les petites entreprises. « Une généralisation pourrait être considérée par les pays tiers comme une entrave au commerce international », ajoutent-ils dans leur rapport, plaidant pour que l'affichage environnemental soit d'abord mis en place dans le cadre communautaire. La Commission européenne a lancé en avril dernier sa propre expérimentation de trois ans. Elle pourrait déboucher sur une directive-cadre d'ici à 2020. « L'enjeu est désormais européen », insiste Sophie Errante. En attendant, les deux députés demandent une phase de test « en grandeur réelle », suivie par un lancement progressif par secteurs et par des entreprises volontaires. Signalé par un logo spécifique, ce « volontariat encadré » serait accompagné d'une campagne de sensibilisation du grand public.