« Ça y est, le premier mètre de Velver est fabriqué, nous pourrons bientôt le commercialiser ! » Pour Didier Chavanon, gérant de BMES, c'est une nouvelle phase qui commence pour son invention, un velours de verre ou de quartz, notamment destiné à des applications dans le traitement de l'eau, l'industrie ou pour le milieu hospitalier afin d'éliminer les micropolluants, ainsi que dans le traitement de l'air. Ce produit se caractérise par une surface spécifique 100 fois supérieure à celle d'un tissu traditionnel, et une forte résistance mécanique. « Nous avons déposé un brevet sur la technique qui permet de croiser deux trames de fil de verre ou de quartz, et sur la découpe de la deuxième trame, qui permet de fabriquer le poil du velours », indique Didier Chavanon. La technologie a été transférée à une société française spécialisée dans la petite série pour la haute-couture. Le tissu, livré en rouleaux de 140 cm de large et jusqu'à 1 000 m de long, est façonnable en fonction des besoins. BMES finalise actuellement le développement d'une technologie de photocatalyse, via l'acquisition d'un brevet universitaire sur un catalyseur nanoparticulaire à base de dioxyde de titane, garanti sans relargage, qui réagit avec les UV pour dégrader la matière organique. Ainsi enduit, le tissu de quartz, transparent aux UV, permettrait de traiter un flux d'eau en continu, en extérieur ou en intérieur, en trois dimensions, alors qu'avec le verre, opaque aux UV, la réaction ne se ferait qu'en surface. Des contacts sont déjà en cours avec des acteurs des secteurs de la chimie (phytosanitaires), de la pharmacie, et de la rénovation des wagons de fret.