Le 11 janvier dernier, Nass & Wind Offshore a mis à l'eau une plateforme flottante de 12 m de diamètre et 5,2 m de haut au large de Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). « C'est la première de ce type. L'objectif est de caractériser la zone d'un point de vue physique et environnemental afin de réduire les risques financiers et d'optimiser les coûts de production des énergies marines renouvelables (EMR) », expose Jacques Barreau, directeur de développement. Conçue à Dieppe en partenariat avec Manche Industrie Marine et le soutien financier de la région Bretagne, à partir d'une ancienne bouée phare, la plateforme a été remorquée sur le site EMR le plus proche du chantier. La plateforme de 70 tonnes est retenue par un double ancrage à 6 milles de la côte. Cette installation temporaire de six mois va permettre de tester le comportement de la plateforme et de comparer les mesures avec un site fixe situé à proximité sur l'île de Saint-Marcouf. Les résultats seront validés par un cabinet indépendant (non sélectionné à ce jour). « Nous avons choisi une plateforme de grande largeur pour qu'elle résiste à une mer forte et pour pouvoir installer plusieurs équipements. L'architecture mécanique, électrique et informatique est également conçue dans ce but. Cela permet de produire suffisamment d'énergie pour assurer l'autonomie des différents équipements électriques embarqués », développe le directeur. Cette énergie alimente par exemple plusieurs caméras qui permettent d'observer la plate-forme en temps réel. Conçue tant pour l'éolien offshore (posées ou flottantes), que l'hydrolien ou le houlomoteur, elle servira ensuite pour d'autres sites EMR, « mais le prochain n'est pas encore décidé à ce jour » poursuit le directeur, qui, prudent, ne souhaite dévoiler ni le coût du dispositif, ni les instruments en test.