Les décors de Ben-Hur, Excalibur et Aïda, trois opéras qui ont rempli le Stade de France ne finiront pas dans un incinérateur ! En effet, l'association Artstock, qui s'est spécialisée dans la récupération et la revente de décors, costumes et accessoires de spectacle, a pu les récupérer. Elle compte les stocker avant de les revendre à d'autres compagnies, des écoles ou des collectivités. Et c'est grâce à une subvention de 300 000 euros de la Région Ile-de-France, pour les deux premières années de fonctionnement, que s'est ouvert à Trilport, en Seine-et-Marne, le premier site francilien de l'association, après ceux de Manosque et Vierzon. « Le consortium Stade de France rémunère l'association pour l'enlèvement, au lieu de passer par un prestataire privé qui les élimine. C'est aussi ce qu'ont choisi de faire d'autres adhérents comme le théâtre de l'Odéon, le théâtre des Champs-Elysées ou France Télévisions », explique Julien Pillet, codirecteur de l'association qui espère à terme un maillage national de sites susceptibles d'accueillir une « matériauthèque », un atelier de déconstruction-construction et un espace de stockage.