Les chercheurs du GEA ont observé une baisse moyenne de 10,5 % du prix (pondéré au volume) payé au délégataire. Cette baisse profite surtout aux collectivités de plus de 10 000 habitants pour l’assainissement et, fait nouveau, aux petits services d’eau potable, qui cependant payent un prix plus élevé au départ. La diminution de la durée moyenne des contrats se confirme : de 15,4 à 10,9 ans. Et si la répartition des contrats entre les trois principaux grands du secteur (LDEF, Générale des eaux, Saur) change peu, l’équipe de Laetitia Guérin-Schneider confirme la présence constante d’autres entreprises indépendantes depuis 1998.
En même temps, le SPDE (Syndicat professionnel des entreprises de services d’eau et d’assainissement) communiquait sur une étude réalisée en commun avec le Bipe. Si le prix de l’eau avait augmenté fortement entre 1995 et 1998 (de 3,7 à 8 % par an), il s’est tassé sur la période 1999-2003, avec des taux de – 0,4 à 3,5 % par an. La part de l’assainissement passe de 33 % en 1994 à 37 % en 2003. L’eau représente moins de 1 % du budget des ménages (part constante sur 10 ans), contre 2 % pour les télécommunications (en augmentation) et 3 % pour l’énergie (en diminution). Les services d’eau et d’assainissement génèrent 6 458 Md€ pour les premiers, 5 488 Md€ pour les seconds, soit près de 12 Md€. 52% de la facture de distribution d’eau va aux délégataires, 38 % aux collectivités locales et 10 % à l’État et aux agences de l’eau. Pour la facture assainissement, 51 % sont destinés aux collectivités, 29 % à l’État et aux agences, 20 % aux délégataires. En 2003, 74 % de la population buvaient de l’eau potable traitée par un distributeur privé (39 % Générale des eaux, 22 % LDEF, 10 % Saur, 3 % indépendants). Si les opérateurs privés ont réalisé en 2003 un chiffre d’affaires de 5 Md€ (soit 1 % du chiffre d’affaires des services marchands en France), ils ont investi en 2004 680 M€ dans le cadre de leur activité délégante, et 116 M€ en 2003 à la R&D.Cliquez ici pour consulter le site du laboratoire GEA (Gestion de l’eau et de l’assainissement) de l’Engref.Cliquez ici pour joindre la rédaction d'Hydroplus.