La nourriture est déterminante dans la contamination au plomb des enfants âgés de 6 mois à 6 ans, d’après une récente étude (1) coordonnée par Philippe Glorennec, chercheur à l’Ecole nationale de la santé publique. Ce dernier rappelle « qu’il n’y a pas d’effet de seuil déterminant la nocivité du plomb ». Les chercheurs se sont donc concentrés sur la contamination quotidienne, excluant de l’étude les problèmes liés aux peintures au plomb.
Sur une dose d’exposition hebdomadaire médiane de 7,5 µg par kilogramme de pois corporel pour les enfants de moins de 3 ans, l’alimentation est source de 6,3 µg, la poussière de 0,8 µg. Les chiffres sont un peu inférieurs pour les enfants âgés de 3 à 6 ans. Dans les deux cas, l’air n’a aucun effet et l’eau du robinet a une influence proche de zéro, ne serait-ce que parce que « une bonne partie de la population considérée ne boit pas l’eau du robinet ». Parmi les enfants qui en consomment, le risque de contamination par l’eau peut devenir très important si les canalisations contiennent du plomb ; ces cas sont très peu fréquents à l’échelle du pays.
(1) Glorennec P, Bemrah N, Tard A, Robin A, Le Bot B, Bard D. Probabilistic modeling of young children's overall lead exposure in France: Integrated approach for various exposure media. Environment International 2007;(33):937-45.
Contact : Philippe Glorennec, philippe.glorennec[a]ensp.frLe site de l'Ecole nationale de la santé publiquePhilippe Glorennec