Que va-t-il advenir des filiales communes à Veolia Eau et Lyonnaise des eaux ? En 2002, le Conseil de la concurrence avait estimé que les maisons mères avaient « abusé de leur position dominante collective » et avait demandé au ministre de l'Économie « d'examiner, au cas par cas, s'il y a lieu de démanteler ces filiales communes ». Mais voilà, depuis, rien ne s'est passé ... jusqu'à ce que l'UFC-Que Choisir envoie un courrier le 17 décembre 2007 à Christine Lagarde, ministre de l'Économie, lui demandant de démanteler ces douze sociétés communes exploitant, notamment, les contrats de Lille, de Marseille et de Nancy.
La réponse de Christine Lagarde est arrivée le 18 février. Elle y indique qu'elle s'est « fixé un objectif de six mois pour la finalisation d'une solution consensuelle [...] qui devra être mise en oeuvre dans un délai inférieur à vingt-quatre mois », selon l'AFP, qui s'est procuré un exemplaire de cette lettre. À défaut d'une solution, la ministre indique qu'elle « prendra les mesures nécessaires à l'application effective de la décision » du Conseil.
L'UFC s'est réjoui de cette décision, jugeant que ces filiales communes sont « une aberration puisque, sur (douze) contrats, les deux grandes sociétés unissent leurs forces, ce qui réduit à la portion congrue le jeu de la concurrence ».