Le 23 janvier dernier, Andritz a célébré la livraison de la 5 000e centrifugeuse sortie de son site de Châteauroux. Commercialisées sous le nom de Guinard jusqu'en 2003, les centrifugeuses ont pris la marque Andritz après le rachat de Guinard Centrifugation par ce groupe, dont le siège social est situé à Graz, en Autriche.
Commandée par Degrémont, la 5 000e machine du fabricant est destinée au site de Barka II, à Oman, au Moyen-Orient. Suez y a en effet remporté le contrat pour la construction et l'exploitation d'une centrale électrique et d'une usine de dessalement. La centrifugeuse, un modèle D3LL
pouvant traiter jusqu'à 265 m3 de boues par jour, doit assurer le traitement de la saumure issue du procédé de dessalement. « Cette référence est pour nous essentielle à plusieurs titres : la décanteuse a été conçue pour le marché du dessalement, en forte croissance, et
elle est destinée à un pays du Moyen-Orient, région où les besoins sont aussi très importants », souligne André Kunz, directeur général d'Andritz France.
Spécifique, cette centrifugeuse l'est également en raison du choix de ses matériaux de construction. Par exemple, le bol et la vis convoyeuse ont été fabriqués en duplex résistant à l'eau de mer.
Andritz est aujourd'hui le fabricant produisant « les machines parmi les plus capacitives du marché », d'après André Kunz, allant jusqu'à des diamètres de 1 000 mm (les modèles D10) ou 1 200 mm (les modèles D12). Les centrifugeuses assurent la majeure partie du chiffre d'affaires d'Andritz France, même si la gamme comporte également des équipements de séparation solide/liquide (dégrillage fin) ou de traitement de boues (tables d'égouttage et tambours égoutteurs, filtres à bandes, filtres-presses). L'export représente environ les deux tiers de l'activité de la société. Mais ce sont surtout les petites machines qui sont plébiscitées à l'étranger, à l'image des D2, au design évoquant une chaussure de ski.
transmission coaxiale
« Notre priorité pour l'avenir est de répondre le plus finement possible aux demandes du marché, en augmentant, par exemple, la performance des décanteuses pour obtenir le degré de siccité le plus élevé possible, tout en économisant l'énergie consommée, les réactifs chimiques ou encore la consommation d'eau », affirme le directeur d'Andritz France.
La D5LL TC, qui est sortie en 2005, illustre ces préoccupations. Elle était la première à intégrer un système de transmission coaxiale, avec deux moteurs coaxiaux intégrés l'un dans l'autre et actionnant, l'un le bol, l'autre la vis de la décanteuse. Exit la courroie de transmission entre les moteurs et les poulies. La consommation d'électricité a pu ainsi être diminuée de près de 10 %. La taille des appareils a aussi décru puisque la longueur de l'arbre de transmission s'est réduite.