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Le nucléaire a-t-il une carte à jouer ?

LA RÉDACTION, LE 1er AVRIL 2008
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La faisabilité technique du dessalement nucléaire est acquise depuis longtemps : sur un même site, un réacteur nucléaire fournit l'alimentation énergétique nécessaire au dessalement et peut cogénérer de l'électricité s'il est de grande puissance. Sur la mer Caspienne, le complexe d'Aktau au Kazakhstan a fonctionné de 1972 à 1995, avec une capacité de production d'eau douce de 120 000 m3/jour (procédé hybride MED/MSF) et un réacteur (de type surgénérateur refroidi au sodium, dit « de génération IV ») d'une puissance de 135 MWatt électriques (MWé). Sur les côtes japonaises, huit complexes fonctionnent avec chacun une capacité de 1 000 à 6 500 m3/jour (procédés MSF, OI ou MED) et un réacteur (à eau pressurisée, dit « de génération II ») de 538 à 1 067 MWatt thermiques (MWth). Malgré la contrainte du refroidissement des réacteurs en région chaude du Maghreb au Moyen-Orient, nombreux sont les États à vouloir s'engager dans le dessalement nucléaire pour répondre à la croissance de la demande en eau et en électricité. L'Égypte figure parmi les plus avancés. Engagée dans un processus d'accès au nucléaire depuis les années 60-70 (arrêté durant vingt ans après la catastrophe de Tchernobyl), elle étudie la faisabilité d'un complexe de dessalement nucléaire en cogénération à El-Dab'a, avec implantation d'un réacteur de 1 000 MWé d'ici à 2015. Le Maroc s'est arrêté sur un complexe de dessalement nucléaire de 8 000 m3/jour d'eau potable (MED) avec un réacteur de chaleur de 10 MWth. La Tunisie étudie la préfaisabilité d'une installation de cogénération sur différents sites. différentes options possibles L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'efforce de garantir avec sûreté la mise en oeuvre de ces programmes. Pour ce faire, elle dispose depuis 1989 d'une section dédiée au dessalement nucléaire. Dans un premier temps, elle cherche à mettre en oeuvre un site de démonstration, et non de production industrielle, qui suppose de doubler les infrastructures pour garantir la continuité de l'approvisionnement pendant les périodes de maintenance. Les options retenues sont de trois types : réacteur de moyenne puissance (27 MWé ou 100 MWth)/dessalement par OI (10 000 m3/jour) ; réacteur de petite puissance (10 MWé ou 30 MWth)/dessalement par MED (80 000 m3/jour) ; réacteur à eau pressurisée/dessalement par OI. Cette dernière solution implique de séparer les unités de production d'électricité et de dessalement, afin d'éviter tout risque de contamination radioactive de l'eau produite, souligne l'AIEA. Dans la large gamme de puissance disponible pour ce type de réacteurs, préférence est donnée aux moyennes puissances, mieux adaptées au contexte de faible puissance électrique installée dans les pays (5 250 MW au Maroc, indique l'Office national de l'électricité). Un réacteur de type EPR (réacteur européen à eau pressurisée, dit « de génération III ») de 1 600 MWé (soit 4 500 MWth), n'utiliserait qu'un dixième à un cinquième de sa capacité énergétique pour le dessalement. Deux pays du Golfe riches en ressources fossiles, le Qatar et les Émirats arabes unis, semblent avoir cependant opté pour cette solution, selon l'annonce récente d'accords bilatéraux avec la France (consortium Areva/Total/Suez). Preuve à l'appui du logiciel d'évaluation Deep de l'AIEA, le coût du dessalement nucléaire serait plus compétitif que le dessalement traditionnel. Reste à savoir si les investisseurs sont intéressés. En effet, le transfert technologique, la maintenance et l'exploitation d'un complexe de dessalement nucléaire ne sont pas simples. Une organisation solide s'impose, afin de garantir la sécurisation de l'ensemble du cycle du combustible et d'éviter une dérive (observée partout) de la capacité à gérer le nucléaire civil à celle de l'exporter vers des applications militaires. « Cela suppose non seulement la formation de personnel, mais surtout de solides réglementations pour le suivi des matières radioactives et la sécurité des installations, ce qui nécessite des années de mise en oeuvre », précise l'expert Alain Maurel


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