Le ministère de l'Environnement et du Développement durable de Tunisie veut voir les indicateurs environnementaux et la qualité de vie des citoyens s'améliorer, notamment ceux concernant l'assainissement. Il souhaite généraliser les services de l'Office national de l'assainissement (Onas), et faire passer le taux de raccordement au réseau public d'assainissement de 86 % à 88,5 %. Près de 500 km de canalisations devraient être posées en 2008, contre 400 km en 2007. Sept nouvelles stations d'épuration (Mrissa, Aïn Draham, Korbous, Hammam Bourguiba, Kairouan, Mrezga et Aousja) devraient être opérationnelles cette année, tandis que celle de Sousse- Nord sera agrandie.Un programme national d'aménagement et d'extension des réseaux d'assainissement a commencé en 2007, avec une enveloppe de 163 millions de dinars (90 M€). Il cible 13 gouvernorats où le taux de raccordement est estimé en deçà du niveau national. Des études et des appels d'offres vont être lancés pour le futur pôle d'assainissement de Sousse-Hamdoun, ainsi que pour construire deux stations d'épuration à Redayef-Oum Larayès et Dahmani-El Ksour.Ses efforts ciblent également le traitement des effluents industriels (3260 unités industrielles étaient raccordées au réseau public d'assainissement en 2007), ainsi que l'assainissement des quartiers populaires et des zones rurales. En effet, depuis 1989, le programme présidentiel d'assainissement des quartiers populaires a amélioré la vie de 725 quartiers (à fin 2007) sur un total de 806 programmés. Une cinquantaine de quartiers (soit 70 000 habitants) devraient être ajoutés. Un autre programme concernant l'assainissement rural a commencé. 600 zones rurales ont été ciblées, dans lesquelles seuls 2 % des habitants sont raccordés au réseau, 23 % des habitants utilisent des fosses sceptiques, et 75 % des habitants déversent les eaux usées dans le milieu naturel.