Le premier contrat concerne la mise aux normes par rapport à la Directive sur les eaux résiduaires urbaines (DERU) de l’usine de traitement des eaux usées Seine Aval (Achères). Avec une capacité de 1 700 000 m³/jour en temps sec, elle est la plus importante usine de dépollution d’Europe. La priorité est la poursuite de la dénitrification des effluents, la première phase de travaux s’étant achevée en 2006. La capacité de traitement par dénitrification passera ainsi de 30% à 100 % des effluents traités en temps sec. La dénitrification sera assurée par le procédé Biostyr. De même, Biosep, procédé de réacteur à membranes immergées, assurera la filtration des eaux récupérées au niveau du traitement des boues.
Le contrat porte sur un montant total de 287 millions d’Euros pour le groupement d’entreprises - composé d’Eiffage TP (génie civil), du cabinet d’architecte Luc Weizmann et du cabinet Bonnard & Gardel (maîtrise d’œuvre) - , dont 135,4 millions pour la part réalisée par Veolia Eau. A l’issue des travaux et de la phase de réception, l’usine sera fonctionnelle en 2011 et la livraison définitive des installations interviendra fin 2012.
Le deuxième contrat concerne la deuxième tranche de l’usine de traitement des eaux usées Seine Grésillons (située à Triel sur Seine), en vue du triplement de sa capacité de traitement et de sa mise en conformité avec la Directive cadre européenne (DCE), fixant un objectif de bon état écologique de la Seine à l’horizon 2015.
Ce contrat porte sur un montant total de 312 millions d’euros pour le groupement - OTV (mandataire du groupement), Stereau, Bouygues TP associé à Spie Batignolles TPCI (génie civil), du cabinet d’architectes Dominique Lell -, dont 88,7 millions pour la part réalisée par Veolia Eau. Cette deuxième phase de construction a pour objectif le triplement de la taille de l’usine existante, ce qui portera sa capacité à 300 000 m³/jour. Le traitement du carbone, de l’azote et du phosphore seront assurés par procédé Biostyr et par décantation lamellaire primaire et tertiaire. Une cogénération permettra la production d’électricité sur le site. Le calendrier prévoit une livraison fin 2012 à l’issue de la phase de travaux et de réception, puis une phase de 22 mois d’assistance technique.
Arnaud Garrigues, HYDROPLUS