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EAU

Eau publique et politique

LA RÉDACTION, LE 1er JUIN 2008
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S'il est une question politique majeure, c'est bien celle de l'eau. Bien patrimonial commun de l'humanité et ressource naturelle vitale, elle ne saurait être considérée comme une marchandise. Pire, elle ne devrait jamais être source d'inégalité de vie et de condition entre des êtres humains. Affirmer cela, c'est reconnaître le droit à l'eau comme un droit individuel et collectif inaliénable. Offrir une eau de qualité en quantité suffisante constitue donc un enjeu stratégique et politique de premier plan. C'est d'ailleurs pourquoi, dans le cadre des Objectifs du Millénaire de l'ONU, l'accès à l'eau potable pour tous est affirmé comme une priorité et présenté comme une étape primordiale au développement socio-économique de tout pays. L'application effective de ce droit engage également les autorités publiques, qu'elles soient nationales ou locales, à exercer un contrôle réel sur les services d'eau et d'assainissement. À cet égard, la gestion publique, affranchie d'intérêts privés, garantit une plus grande maîtrise opérationnelle et tarifaire au nom de l'intérêt général. Mieux, elle fonde la légitimité de la facturation du service car la gestion de l'eau par des entreprises privées, souvent de grandes multinationales, revient à une socialisation des coûts et à une privatisation des profits. Peut-on admettre, en l'espèce, que le service de l'eau repose sur des investissements financés par la facture de l'usager pour, in fine, permettre de rémunérer des actionnaires privés ? Ce contrôle et cette gestion publique doivent naturellement se décliner avec la consultation et la participation de la population. Malgré sa dimension très technique, ce sujet doit faire l'objet d'un important travail pédagogique permettant un vaste débat public dont les usagers se saisissent. Des exemples réussis d'une étroite participation de la population locale à la gestion de l'eau illustrent cette vérité d'évidence : non seulement la transparence n'entrave pas l'efficacité de gestion mais, au contraire, elle y contribue. Un véritable contrôle démocratique s'impose en effet comme gage d'un meilleur suivi des fonds investis et d'une plus équitable prise en compte des besoins de l'ensemble de la population. L'écho de plus en plus favorable à la gestion publique de l'eau à travers le monde montre clairement que la question du mode de gestion est tout sauf secondaire. Le maire de Paris, candidat à sa réélection, avait clairement annoncé dans le cadre de sa campagne son choix en faveur d'une reprise en main par la Ville avec la création d'un opérateur public unique de l'eau dans la capitale, marquant là un clivage politique fort avec l'opposition municipale battue. Cette question permet même de nous interroger collectivement sur les contours que nous entendons donner au service public de demain. C'est donc seulement par une réponse « politique » que nous répondrons aux enjeux écologiques, sociaux et économiques auxquels nous serons confrontés dans les années à venir. Au premier rang de ces enjeux figure la protection des ressources en eau, au-delà du nécessaire respect de la directive européenne sur le bon état des eaux en 2015, et la cohabitation entre usagers. Plus globalement, le contexte de réchauffement climatique avéré et avancé pose aussi la question de l'empreinte écologique des différents usages de l'eau. Mais d'autres enjeux appelant une prise de position politique se posent également à nous : la récupération des eaux de pluies, la baisse continue de la consommation d'eau dans les pays développés, la valorisation de l'eau du robinet, la lutte contre l'eau en bouteille, etc. Il est de l'intérêt commun des consommateurs et des différents acteurs de l'eau d'y prendre une part active pour définir un service public innovant, exemplaire, transparent, efficace, au profit de la collectivité tout entière.


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