Arrivé dans l’entreprise il y a tout juste cinq mois, le nouveau patron d’origine québécoise a rapidement pris en main le travail de communication autour du « relooking » de l’entreprise. Ce changement de nom découle de la fusion d’ITT Flygt avec les marques américaines Sanitaire (solutions complète de traitements biologiques des eaux usées) et Leopold (solutions de filtration par gravité et de clarification pour les stations de pompage), et l’allemand Wedeco, spécialiste du traitement de l’eau par UV et de l’ozonation. « L’objectif est de proposer à nos clients une gamme de service plus complet. Le but n’est pas de devenir ensemblier, mais de proposer des solutions d’équipementiers », insiste Gaëtan Beaulieu. Par ses acquisitions, « ITT 3W », comme le surnomme son P-DG, souhaite élargir ses parts de marché dans l’eau claire, même si l’assainissement reste toujours leur cœur de métier (60 % du CA en France en 2007). « Les clients dans l’eau claire sont les mêmes que pour les eaux usées. Même si les appels d’offres sont souvent séparés, nous souhaitons créer une véritable synergie clientèle », indique-t-il. L’objectif est donc « d’assurer plus de proximité avec les clients », poursuit-il, ce qui « nous conduit à entreprendre une restructuration complète de l’entreprise ». Jusqu’à aujourd’hui, ITT Flygt France comptait douze agences et six ateliers de réparation et de location comme celui de Nantes. Au mois d’octobre, un nouveau site a été inauguré qui permettra enfin « de ne plus envoyer les pompes dans nos ateliers de Paris, et de garantir une qualité de service et de location de proximité ». Désormais, ces agences seront gérées au niveau régional – six au total avec un prochain découpage entre le sud et le secteur de Reims et Strasbourg – avec pour objectif une uniformisation de l’offre et des services. ITT Water & WasteWater compte aujourd’hui 330 salariés en France. Avec près de 109 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2008 – contre 100 millions en 2007, et une estimation de 130 millions pour 2009 grâce à l’activité Wedeco -, la filiale française occupe la première place en Europe. Pour conforter cette progression, elle souhaite mettre l’accent sur le service et la location, et développer l’activité bâtiment second œuvre, avec l’assainissement non collectif notamment. « Le service pèse déjà 12 % dans le chiffre d’affaires, c’est ici qu’il devrait y avoir le plus de progression », assure Eric le Guern, directeur commercial. En outre, l’entreprise veut encore développer ses partenariats avec les réparateurs agréés ainsi que son réseau de distributeurs « en mettant l’accent sur nos actions de formation et de communication », conclut Eric le Guern. Sophie BesrestHYDROPLUS