Le programme de recherche Shamash, qui associe des laboratoires publics et des industriels, a pour objet de produire des biocarburants à partir de micro-algues. Olivier Bernard, directeur de recherche à l'Inria, à Sophia-Antipolis, coordonne ce programme. Il précise le travail des chercheurs : « Deux méthodes nous permettent de sélectionner les populations intéressantes : une sélection naturelle et une sélection naturelle accélérée. Dans ce second cas, les micro-organismes sont soumis à des stress comme le rayonnement UV. Le coeur de la question est de savoir quel stress appliquer pour améliorer certaines caractéristiques, par exemple augmenter la production d'huile des algues. » Quant à l'industrialisation de carburants produits à partir de micro-algues, il reste prudent, avançant la date de 2020 en raison des coûts de production encore trop élevés : « Le coût avoisine aujourd'hui les 10 dollars par litre d'huile produite. Il dépend entre autres de la productivité des algues, des procédés employés pour les faire croître, puis pour les récolter... »