La société Sater, spécialisée dans les prestations de contrôle des métiers de l'assainissement, s'intéresse depuis un an et demi à la localisation des canalisations par géoradar. Cette technique permet, à partir d'une « poussette » équipée d'un radar, de détecter n'importe quel type de canalisation enterrée, quel que soit son diamètre. L'avantage de cette technique est une haute précision de l'information lorsque les conditions du terrain le permettent, et surtout un gain de temps. « Le géoradar permet d'éviter une campagne de forage longue et coûteuse. Pour un chantier, seuls un ou deux forages de vérification sont nécessaires contre plusieurs interventions habituellement », résume Sabine Frézin, responsable qualité sécurité environnement chez Sater. La précision de la détection dépend en revanche de l'hygrométrie et de la nature du sol : si le sol est très argileux, l'information sera moins précise et la technique peu recommandée.
La société s'est équipée de deux appareils. Aujourd'hui, elle sillonne la France pour familiariser ses clients avec la technique. « L'utilisation des géoradars est encore méconnue dans les métiers de l'assainissement. Lorsque nous remportons un chantier, nous organisons toujours des démonstrations pour sensibiliser d'autres collectivités à cette technique », commente Sabine Frézin.
OBLIGATION RÉGLEMENTAIRE
Le marché démarre doucement. Cette solution ne suspend pas l'obligation de déclaration d'intention de commencement de travaux (DICT), mais Sater espère qu'un jour une plus grande application de la technique permette de se soustraire à cette obligation. Le dernier chantier en date de la société concerne la détection d'une conduite installée à proximité d'un treillis métallique tous deux coulés dans le béton d'une écluse. « Seul le géoradar pouvait permettre de signaler ce treillis et donc d'intervenir sur la canalisation sans endommager l'écluse », conclut-elle.