En effet, comme le soulignait Burno Maresca, responsable du département Evaluation des politiques publiques du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des consommations (Credoc), à l'occasion de ce colloque, « les grandes villes comme Paris et Berlin connaissent exactement la même évolution à la baisse. Existe-t-il un plancher à la baisse des consommations ? S’il existe, nous ne l’avons pas encore trouvé. Nous pensions que la situation pourrait se stabiliser à 60 m3 par habitant et par an, mais la situation à Berlin, où l’on atteint les 56 m3/habitant/an en 1998, nous a détrompés ».
Résultat : des problèmes sanitaires avec la stagnation de l’eau dans des réseaux surdimensionnés, des problèmes financiers pour les services d’eau dont le revenu dépend largement du volume consommé, et qui font de plus face à des exigences de performance grandissantes. Une difficulté d’autant plus prégnante en France, où la part fixe de la facture d’eau est particulièrement importante.
Les réponses apportées par les participants au colloque reposaient en grande partie sur la mise en place d'autres formes de rémunération des opérateurs. Les intervenants semblaient s'orienter vers une rémunération fondée sur des objectifs contractuels de performance (performance des réseaux, du service fourni aux citoyens...) et non plus indexée sur les seuls volumes vendus.Le site du projet de recherche Eau&3ELe site du Cercle français de l'eau