Dans ce bilan plutôt satisfaisant, la France fait plutôt figure de mauvais élève pour les eaux souterraines, et de bon élève pour les eaux de surface. Elle est parmi les huit pays membres dont plus de 30% des masses d’eaux souterraines surveillées ont vu leur concentration en nitrates augmenter. Par contre, elle est le pays européen qui compte le plus de points de contrôle sur les eaux de surface qui montrent une amélioration de la qualité (soit une diminution de la concentration en nitrates d’au moins 5 mg par litre) : ils sont 18%, sur tout le territoire national, à connaître cette évolution.
Efforts considérables« Les concentrations sont particulièrement élevées dans les eaux de surface à Malte, au Royaume-Uni (Angleterre), en Belgique (Flandres) et en France (Bretagne) », précise cependant le communiqué de presse de la Commission. M. Janez Poto?nik, commissaire chargé de l’environnement, a noté à l’occasion de la publication de ce rapport que « les agriculteurs ont déployé des efforts considérables pour améliorer la gestion de la fertilisation, ce qui produit aujourd’hui de bons résultats et favorise une meilleure évolution de la qualité de l’eau. Toutefois, dans certaines régions, le respect des normes de qualité des eaux de l’UE reste un défi complexe et permanent. » La Commission mène actuellement des actions contre l’Espagne, la France et le Luxembourg sur la mise en place de la directive Nitrates de 1991.(1)Rapport de la Commission au Conseil et au Parlement européen “On implementation of Council Directive 91/676/EEC concerning the protection of waters against pollution caused by nitrates from agricultural sources based on Member State reports for the period 2004-2007” (Rapport sur la mise en place de la directive de 1991 sur la protection des eaux contre la pollution d’origine agricole).CKLe rapport de la Commission européenne (en anglais)