Le dossier Comparer portant sur la gestion du risque inondations par les entreprises pourra être complété par la visualisation du colloque organisé sur ce thème par l'Etablissement public Loire.
Le dossier de presse du programme de recherches Ampères, mené par Suez Environnement avec le Cemagref, est disponible à cette adresse.
Plongez-vous également dans l'univers de l'architecte Luc Weizmann, en parcourant le site site de l'agence Luc Weizmann Architectes, où vous pourrez notamment visionner des films et écouter des émissions de radio sur des réalisations de l'agence : l'usine d'épuration Seine-Aval, le barrage sur le Couesnon près du Mont-Saint-Michel.
Enfin, nous vous proposons de lire l'intégralité du courrier des lecteurs en réaction à notre dossier "Non à la maîtrise d'oeuvre au rabais", qu'a adressé Olivier Rogue, ancien maitre d'oeuvre publique en DDAF, à la Rédaction d'Hydroplus :
" Je souhaite vivement réagir, et si possible être publié en réponse, à votre article cité en objet. Si j'ai pris le temps d'écrire ce qui suit, et que j'espère être entendu, c'est que j'apprécie particulièrement votre revue, la qualité de ses articles et son impartialité. Y compris son regard sur les politiques publiques : un de vos éditoriaux récents sur les sommes consacrées au programme nitrates en Bretagne, et à son faible résultat, m'a semblé très pertinent et non polémique. Je ne me serais donc pas donné la peine de répondre, si j'avais trouvé les mêmes propos que ceux critiqués ci-dessous, dans une revue naturellement beaucoup plus "orientée" secteur privé, bien que très pertinente sur les aspects techniques, comme le moniteur des travaux publiques. Votre ligne éditoriale, précise et impartiale, mérite qu'on puisse avoir le débat qui suit :Vous constatez, comme tous les professionnels cités, des pratiques aberrantes, à des taux de 5% à 2%, avec une qualité logiquement faible. Dont acte : bien qu'ayant arrêté la maîtrise d'œuvre (publique vous aurez compris) depuis 2 ans, je partage ce constat. Là où votre article "m'interpelle", c'est quand l'ingénierie publique est citée comme (sa disparition) facteur " aggravant", ou comme ayant "de facto (...) été longtemps très subventionnée (...) les bureaux d'études ont du mal à proposer un rapport qualité prix équivalent", dixit l'adjoint au service eau de la FNCCR. Un peu d'objectivité et de courage s'il vous plaît!
1) tout d'abord sur notre fin d'activité : annoncée depuis 10 ans, toujours retardée, elle a été décidée brutalement par le président de la république dans son discours d'avril 2008 sur la RGPP : disparition totale de l'activité du champ concurrentiel pour fin 2011, ce qui signifie effectivement, le temps de solder les missions et de reconvertir le personnel, un arrêt presque immédiat des prises de commande en 2008. N'est-ce pas le CICF et SYNTEC qui depuis des années demandaient cet arrêt? Se sont ils battus pour qu'une transition adaptée se fasse, pour que le service rendu au client soit meilleur? Ou bien n'attendaient-ils simplement que la place pour prendre des marchés?Je note d'ailleurs les propos d'un responsable de collectivité, citant des "ingénieurs expérimentés (...) qui se sont mis à leur compte, en phase avec notre vision de la conduite d'une mission" : il semblerait que la logique de certains cabinets, ayant pourtant "pignon sur rue" contribue à cet appauvrissement du contenu des missions et de leur rémunération?
2) sur l'ingénierie publique "très subventionnée" et le "rapport qualité-prix équivalent", c'est le comble ! Avant 2001, les DDAF et DDE travaillaient sur la base d'un barème (Arrêté du 20 avril 2000 NOR: EQUP0000365A), pour lequel "le taux de rémunération variait" (cas général, missions du deuxième degré) de 6,92% pour les travaux de 300 000 francs à 5,58% pour les missions de plus de 50 millions de francs.Puis, suite justement aux critiques de l'ingénierie privée sur notre "concurrence déloyale", l'arrêté du 27 novembre 2001 (NOR: EQUU0101240A ) nous a imposé de travailler sur la base d'estimations de temps nécessaire, avec en interne interdiction (c'est logique) de travailler à moins cher que l'ancien barème. Concrètement, nous avons travaillé à compter de cet arrêté à des taux de 15-12% et au minimum 7%. Dois-je préciser en outre que ce taux était pour des missions sans l'élément projet, qui nous imposait 30% de plus sur les taux précités?Pourtant nous continuions à avoir des "clients", peut-être parce que nous restions "en phase avec (la) vision de la conduite d'une mission" des collectivités?A titre personnel, c'était mon activité de maîtrise d'œuvre publique, qui subventionnait le budget de l'Etat plutôt que l'inverse : entre 150 000 et 220 000 euros d'honoraires par an pour moi (ingénieur), 0,5 secrétaire et 0,3 adjoint technique, malgré aussi une part importante de mon temps consacrée à des missions d'intérêt général non rémunérées...Oui la proximité et la qualité des relations, que cite pourtant ce même interlocuteur, sont importantes. Et elles peuvent se valoriser, certains bureaux d'études ont, comme nous le pratiquions, choisi ce créneau. Il est trop facile d'accuser une "loi" du marché ou des maîtres d'ouvrages retenant le "moins disant", qui ne peuvent en réalité entendre que le discours qu'on veut bien leur porter, pour justifier une logique bien propre à certains groupes : logique de profit maximal donc de réduction des coûts par les temps passés, les salaires versés.Alors veuillez au moins laisser l'ingénierie publique de côté, elle n'est plus, que chacun assume ses pratiques dans un principe de responsabilité.Avec tous mon respect pour les professionnels privés que j'ai fréquentés, qui respectent cet esprit de service et de qualité.
Olivier RogueAncien maître d'oeuvre publique en DDAF pendant 10 ans "