Il s’agira d’un « plan exceptionnel de reconstruction et de renforcement des digues et de prévention des submersions marines », qui sera mené en deux phases.
Répondre à l’urgenceLa première phase concernera l’analyse des causes de la catastrophe du 28 février. Le Conseil général de l’environnement et du développement durable et l’Inspection générale de l’administration remettront sous dix jours un pré-rapport sur les causes de la catastrophe, y compris la rupture de certaines digues indiquant les travaux à entreprendre de toute urgence.
La seconde phase concernera l’ensemble des digues de France. Sous deux mois, la mission chargée de ce dossier devra recenser les digues et les lieux menacés et déterminer les maîtres d’ouvrage et exploitants de toutes les digues dans les zones à risque.
La mission devra aussi établir une proposition des réfections prioritaires des digues existantes et d’un plan de financement sur cinq ans. Elle « pourra en outre proposer des dispositifs juridiques et financiers pour traiter le cas des immeubles existants pour lesquels une menace est importante », ce qui pose la question d’éventuelles expopriations.
Construire l’avenirD’après la communication du Conseil des ministres, la mission est aussi chargée d’accomplir des tâches qui semblent irréalisables en deux mois : « accélérer les décisions arrêtant les plans de prévention des risques (PPR) », « mieux faire respecter les PPR dans les décisions individuelles d’urbanisme », « sanctionner plus fortement les manquements aux règles édictées », « renforcer la prise en compte du risque dans les règles de constructibilité derrière les digues » et enfin « améliorer encore le dispositif d’alerte ». Sur ces questions, très vastes, son rôle sera sans doute plutôt d’être force de proposition.
Elle devra aussi réfléchir à certaines questions fondamentales : quelle maîtrise d’ouvrage pour ces digues ? Quelle est la pertinence de la construction de digues en dehors des zones urbanisées ? Quelle stratégie de gestion du trait de côte retenir ?