Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
EAU

Les préconisations de l'OCDE face à la pression sur la ressource

LA RÉDACTION, LE 1er AVRIL 2010
Archiver cet article
Newsletters
Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
En 2030, du fait du changement climatique et de la surexploitation de l'eau, près d'une personne sur deux vivra dans des régions en situation de stress hydrique. Les ménages, l'industrie et l'agriculture se disputeront de plus en plus les ressources en eau, dont seule une petite partie contribuera au maintien des écosystèmes. Face à ce constat inquiétant, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tient à rappeler la nécessité de mettre en place une tarification adéquate de l'eau, afin d'encourager les populations à moins gaspiller, à moins polluer et à investir davantage dans les infrastructures d'approvisionnement en eau. Dans trois rapports qui sont le fruit de la réflexion d'un groupe d'experts sur l'eau, l'OCDE note un point positif : dans une majorité des trente pays regroupés au sein de l'OCDE, les ménages et l'industrie se voient de plus en plus facturer l'eau qu'ils consomment sur la base de son coût réel, et les tarifs tiennent mieux compte de la consommation effective et des coûts du traitement, notamment des prélèvements et de la distribution ainsi que du traitement des eaux usées. TROUVER LE BON ÉQUILIBRE Mais le rapport note une grande variabilité de la tarification de l'eau et des services d'épuration, allant jusqu'à un facteur dix entre le Danemark et le Mexique. « La hausse des factures d'eau au cours de la dernière décennie a résulté principalement de l'augmentation des charges pour les eaux usées destinées à couvrir les dépenses d'investissement dans des installations de traitement et d'évacuation respectueuses de l'environnement », est-il souligné. Désormais, dans de nombreux pays membres de cette organisation, l'évacuation des eaux usées coûte plus cher que l'alimentation en eau potable. « Trouver le bon équilibre entre les objectifs financiers, environnementaux et sociaux dans les politiques de tarification de l'eau reste un défi dans la plupart des pays de l'OCDE .» Un des rapports est consacré à la question de l'agriculture, qui consomme à elle seule plus d'eau que les ménages et l'industrie réunis, soit 70 % des prélèvements d'eau douce à l'échelle mondiale. Alors que la consommation d'eau à usage agricole a diminué dans certains pays, notamment en Europe de l'Est, le rapport Gestion durable des ressources en eau dans le secteur agricole montre que d'autres pays de l'OCDE, comme la Corée, la Grèce, la Nouvelle-Zélande et la Turquie, ont enregistré des augmentations importantes depuis les années 1990. Avec une production agricole qui devra doubler d'ici à 2050 pour nourrir une population mondiale qui s'accroît, les agriculteurs auront besoin d'améliorer l'usage qu'ils font de l'eau. Le rapport suggère qu'ils paient, non seulement les coûts d'exploitation et de maintenance pour l'eau, mais aussi leur part des investissements dans les infrastructures de distribution. « Dans les régions où les prix de l'eau pour les agriculteurs ont été relevés, la production agricole n'a pas baissé », avance le rapport. L'Australie a ainsi réussi à réduire de moitié la consommation d'eau d'irrigation sans perte de production. À noter également, l'utilisation de techniques d'irrigation existantes « économisatrices » d'eau en Chine et en Inde, deux grands consommateurs d'eau pour l'agriculture, qui devrait contribuer à maîtriser l'utilisation mondiale de l'eau à usage agricole d'ici à 2050. CHOISIR DES STRATÉGIES À LONG TERME « Les aides publiques pour la production agricole peuvent encourager le gaspillage et la pollution de l'eau », souligne l'OCDE. En effet, dans certains pays, la réduction du soutien à l'agriculture au titre de l'eau et de l'énergie contribue à rendre les exploitations moins polluantes et plus performantes :« L'agriculture doit adopter des stratégies à long terme, en introduisant des variétés culturales résistantes aux sécheresses ou aux inondations résultant du changement climatique, pour améliorer l'utilisation de l'eau. » Dans les pays en développement, la donne est différente et ne peut se limiter à une logique de tarification de l'eau. DES MÉCANISMES INNOVANTS L'OCDE s'est donc penchée dans un troisième rapport sur les « mécanismes de financement innovants pour le secteur de l'eau », pour répondre au problème du sous-financement dans ces pays. « En doublant les investissements annuels - pour les faire passer de 15 milliards USD à 30 milliards USD - on réduirait de moitié la proportion de personnes privées d'accès à ces services essentiels » (1 milliard pour l'eau potable et 2,6 milliards pour l'assainissement, NDLR). Ce qui permettrait de « sauver des vies [...] et de récolter des bénéfices 5 à 10 fois supérieurs à l'investissement initial ». Le rapport cite l'État indien du Tamil Nadu, qui a amélioré l'accès aux marchés des capitaux des petites unités de traitement de l'eau par regroupement des projets d'adduction d'eau et d'assainissement dans des programmes d'investissements, et le regroupement des différentes sources de capitaux pour en assurer le financement. « Cela réduit les risques de défaut de paiement, augmente le volume des ressources financières et fait baisser les coûts de transaction. Parmi les autres mécanismes de financement innovants qui ont été utilisés avec succès et qui semblent prometteurs, on citera les subventions mixtes, les crédits remboursables ainsi que le microcrédit. »


PARTAGER :
À LIRE ÉGALEMENT
Dossier | Eau de pluie : quel potentiel pour le bâtiment ?
Dossier | Eau de pluie : quel potentiel pour le bâtiment ?
Dossier/2 | Jérémie Steininger : « Les politiques d’aides s’apparentent à du greenwashing »
Dossier/2 | Jérémie Steininger : « Les politiques d’aides s’apparentent à du greenwashing »
Diamedex poursuit ses innovations dans la détection microbiologique
Diamedex poursuit ses innovations dans la détection microbiologique
Enquête | Quand il faut choisir entre plan d’eau et cours d’eau
Enquête | Quand il faut choisir entre plan d’eau et cours d’eau
TOUS LES ARTICLES EAU
Les plus lus
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS