La donne a changé en Île-de-France, avec la création au 1er janvier 2010 de la communauté d'agglomération Est Ensemble. Elle regroupe neuf communes de la banlieue parisienne (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Romainville), soit près de 400 000 habitants. Ces communes, membres du Syndicat des eaux d'Île-de-France (Sedif), ont transféré leur compétence eau à Est Ensemble. La question est maintenant de savoir si Est Ensemble va adhérer au Sedif, dont il représente 10 % de la population desservie.
« On a voulu se donner le temps de la réflexion, a expliqué, Bertrand Kern, maire (PS) de Pantin et président d'Est Ensemble, dans l'édition du 29 janvier du journal Le Parisien. Nous allons d'abord passer une convention de gestion temporaire avec le Sedif pour que l'eau continue d'arriver au robinet des habitants. Puis nous mènerons une étude juridique et financière pour mesurer les avantages et les inconvénients d'une gestion publique de l'eau ou de la poursuite d'une gestion confiée au privé. Une décision sereine sera prise au mois de juin ou en septembre ». Il a également déclaré qu'il souhaitait ainsi « peser dans le débat sur le prix de l'eau », en n'excluant pas de passer en régie publique.
En conséquence, le Sedif a décidé d'adapter la procédure en cours de négociation avec les entreprises candidates à la DSP et de reporter à juin le choix du délégataire (initialement prévu pour le printemps 2010). La date d'effet du futur contrat reste fixée au 1er janvier 2011.