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Le réseau d'alerte satellitaire du Sisa a fait ses preuves

LA RÉDACTION, LE 1er AVRIL 2010
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La Siagne, fleuve côtier des Alpes-Maritimes, est à l'origine de crues fréquentes, et parfois violentes, qui sont liées à de très nombreuses précipitations sur plusieurs communes de son bassin (Cannes, Auribeau, etc.). Les dernières, qui ont eu lieu entre le 15 et le 19 septembre 2009, se sont caractérisées par un cumul de 131 mm en vingt-quatre heures à la station pluviométrique de Cannes (pour une pluviométrie annuelle atteignant 857 mm). Afin de protéger leurs zones urbanisées, les quatorze communes du bassin se sont regroupées, il y a douze ans, au sein du Syndicat intercommunal de la Siagne et de ses affluents (Sisa). Un programme de prévention des inondations a alors été élaboré, intégrant l'aménagement et l'entretien des cours d'eau, la création d'un service intercommunal de prévision des crues et la mise en oeuvre d'un système d'alerte sur l'ensemble du bassin. TECHNOLOGIES ADAPTÉES AUX COMPÉTENCES INTERNES Dès 2006, le Sisa a conduit avec BRL Ingénierie une réflexion sur l'utilisation du satellite pour améliorer son système d'alerte par téléphone. La vulnérabilité et la durée des communications téléphoniques ont été des arguments prépondérants dans le renouvellement du système d'alerte, ainsi que la nécessité de sélectionner des technologies adaptées aux compétences internes du Sisa et permettant de recourir à une télémaintenance externe, même durant les crues. En 2007, la société DSA a été choisie pour mettre en place un réseau d'alerte de douze stations hydro-climatologiques avec transmission par satellite. La communication satellitaire VSAT (terminal à très petite ouverture) a été préférée à la communication radio, en raison du relief de la zone, de sa souplesse d'exploitation, de ses possibilités de télémaintenance sur toute la chaîne de mesure (station, support télécommunication, poste central) et de coûts d'exploitation attractifs (quelques dizaines d'euros par mois). Elle permet une actualisation des données des douze stations hydro-climatologiques à un pas de temps inférieur à la minute. Il s'agit là du premier réseau satellitaire d'alerte de crues disposant d'un flux continu en IP, et capable de fonctionner dans des conditions de fortes pluies où les systèmes classiques peuvent se montrer défaillants (les ondes de transmission étant perturbées par les gouttes d'eau). SÉLECTION DU SATELLITE EN FONCTION DU TERRAIN Grâce à l'opérateur Telespazio, il a été possible de mettre en place un système fiable répondant à trois conditions : avoir la possibilité de sélectionner le meilleur satellite en fonction du relief du terrain, pouvoir souscrire des contrats spécifiques (pour accroître la puissance d'émission maximale admissible) et disposer d'un débit garanti, assurant la livraison de l'information. Des réflexions menées durant le projet ont permis de définir des règles de dimensionnement et de fonctionnement des équipements, afin d'assurer le service attendu. Le réseau téléphonique a toutefois été conservé comme média de secours.


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