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EAU

Siemens se jette à l'eau... de process

LA RÉDACTION, LE 1er AVRIL 2010
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Souvenez-vous : c'est en 2004 que Veolia Environnement décidait de vendre à Siemens, pour près d'un milliard de dollars, le gigantesque équipementier américain US Filter afin de réduire sa dette (Veolia avait vendu entre 2001 et 2002 près de 2 milliards de dollars d'actifs d'US Filter, alors qu'il avait lui-même acheté ce géant américain au prix fort en 1999, pour 8 milliards de dollars). Le conglomérat allemand marquait ainsi sa volonté de se lancer sur le marché de l'eau autrement qu'avec ses produits classiques ciblant les process des différents secteurs industriels. Mais US Filter était principalement présent sur les marchés américain et asiatique, et on se demandait quand le conglomérat allemand allait profiter de sa force de frappe mondiale pour développer son activité eau à l'international. 10 % DE CROISSANCE Les choses sont en train de bouger : début mars, Siemens a annoncé qu'il visait une croissance de 10 % sur le marché mondial de l'eau - celui-ci étant en croissance d'environ 5 % par an - jusqu'en 2015, son développement se faisant principalement en Asie et Amérique latine. Toutes divisions confondues (solutions industrielles, automation, bâtiment, entraînement et même Osram), Siemens a réalisé un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros dans le secteur de l'eau. Un chiffre à comparer aux 35 milliards d'euros de chiffre d'affaires de division industrie en 2009. UN CENTRE DE COMPÉTENCES En Europe, Siemens entend renforcer et étendre sa présence à partir du nouveau siège de Erlangen (Allemagne), qui devient un centre de compétences mondial de sa branche industrie, à laquelle est rattachée l'activité eau. À terme, Erlangen va superviser le travail de 600 personnes réparties dans des centres spécialisés en Italie (eaux usées municipales), Grande-Bretagne, (potabilisation et traitement de l'eau pour les industries du pétrole et du gaz), Allemagne et Belgique (eau ultrapure pour l'industrie pharmaceutique et désinfection). Selon Jens Michael Wegmann, qui dirige la branche Solutions industrielles au sein de la division industrie de Siemens, « il s'agit d'une deuxième étape dans l'internationalisation de notre activité dans l'eau », qui est historiquement basée aux États-Unis. La première cible de Siemens concerne les industriels et leurs besoins en eau de process. Et sur le marché européen, Siemens a fait de la France un marché clé, en y créant une activité Siemens Water Technologies. « Notre objectif est d'atteindre 20 % du marché français d'ici à 2013 », affirme Olivier Van Aerde, directeur Europe des solutions eau pure, ce qui représente 30 millions d'euros sur ce marché de niche. Certes, Siemens dispose d'une offre complète sur ce marché, mais il n'est pas le seul, car des majors françaises aux PME spécialisées ( Permo, L'Eau pure, etc.), la concurrence est bien présente. Pour se développer, il va s'appuyer sur sa vaste gamme de solutions, et mettre en avant des solutions différenciatrices : par exemple, dans les industries pharmaceutique et cosmétique, avec sa solution trimembranaire (ultrafiltration, nanofiltration et osmose inverse) ou l'électrodéionisation (Ionpure). Il mise fortement sur son réseau commercial très présent dans l'industrie, et qui va ajouter une compétence eau à son offre. Et il n'exclut pas de procéder à des acquisitions pour se renforcer ou pour atteindre son objectif de croissance. Dernièrement, il a acquis les sociétés Labo-Eco en Belgique et SG Water en Allemagne. EFFLUENTS EN LIGNE DE MIRE Le marché de l'eau pour les industriels est donc la priorité de Siemens, qui ne cache pas qu'il étendra son offre au traitement de leurs effluents. Jens Michael Wegmann a confirmé que la deuxième cible de Siemens concernait le marché du traitement de l'eau pour les collectivités, vraisemblablement en se focalisant sur la construction, de par la spécificité d'US Filter. Sa stratégie devrait être révélée au cours de l'année. POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT Le groupe allemand a en effet une carte à jouer, en regroupant la maîtrise du process de l'eau et des équipements de traitement de l'eau, ainsi que sa partie historique (énergie, automation, entraînement, contrôle du process industriel). Jens Michael Wegmann voit d'ailleurs un potentiel de développement dans les solutions d'automation et l'utilisation de pompes moins consommatrices d'énergie, annonçant une baisse potentielle de 40 % ! Il compte également sur de nouveaux procédés, notamment dans le dessalement où son procédé électrochimique devrait réduire la consommation énergétique de 50 % par rapport à la technologie membranaire.


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