À la lecture des documents techniques décrivant les logiciels de supervision, il n'est pas évident pour un utilisateur non averti de faire la différence entre les offres des fournisseurs. Ces derniers le reconnaissent eux-mêmes : pour être bien conseillé, rien de mieux que de faire appel à un intégrateur. Ces professionnels ont une vision d'ensemble, du parc moteurs avec les automates de télégestion au logiciel utilisé dans la salle de supervision.
Ils sont en effet les mieux placés pour définir les besoins du site et les fonctionnalités du logiciel de supervision à mettre en place. Car le choix est large, et la supervision qui sert d'abord à stocker des informations et à gérer un parc de plusieurs dizaines, voire quelques centaines d'automates, offre de plus en plus de nouvelles fonctionnalités : l'analyse des consommations d'énergie et du bilan carbone, mais aussi la consultation à distance via le Web ou l'utilisation d'assistants pour les tâches répétitives. Il faut donc rester vigilant si vous comparez les offres de prix entre logiciels qui proposent ce type de fonctionnalités, et ne pas oublier de demander si certaines sont proposées en version standard ou si elles sont optionnelles. Quant au choix de l'architecture du produit (monoposte ou version client/serveur), du nombre de variables et de licences, ils dépendent essentiellement de la taille et de l'utilisation du réseau.
LA SÉDUCTION OPÈRE
En France, l'intervention a longtemps primé sur la prévention, surtout au niveau des petites collectivités. Le marché de la supervision est aujourd'hui en expansion et un bon nombre de collectivités se laissent séduire par cet outil moderne. Les nouveaux élus, qui représentent une classe plus jeune, participeraient à cela. En outre, l'article 58 du Grenelle 2 encourage les collectivités à mieux gérer leur réseau et améliorer leur rendement, ce qui motive les éditeurs à s'adresser aussi bien aux grandes collectivités qu'aux petites dont les réseaux sont moins denses. C'est ainsi que, sur une commune très étendue, située en haute montagne, la mise en place d'un outil de supervision a contribué à l'amélioration du rendement du réseau qui est passé de 20 à 70 %.