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À la recherche de l'or bleu

LA RÉDACTION, LE 1er AVRIL 2010
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«L'histoire des hommes est l'histoire de leurs erreurs et non de leur vérité. » Cette citation d'Albert Camus convient assez bien à Alain Gachet, explorateur des ressources naturelles, diplômé de l'École des mines de Nancy. Pendant vingt ans, il a été au service de la société d'extraction pétrolière Elf Aquitaine. « En 1999, après des mois de nausée, j'abandonne ma carrière... où j'ai perdu honneur et fierté », raconte-t-il dans son journal intitulé Ma guerre de l'eau. Il décide alors de tout abandonner pour fonder sa propre société, Radar Technologies France (RTF), et suit pour cela une formation d'un an dans les technologies radar aux États-Unis. Aujourd'hui, l'activité principale de sa société repose encore sur la prospection de pétrole, d'or ou de diamants. C'est à l'occasion d'une mission dans le désert libyen de Syrte, en 2002, qu'il travaille pour la première fois, par hasard, sur un projet de recherche en eau. « Lors d'une expertise pétrolière pour Shell, je découvre une anomalie radar de plus de 2,5 millions d'hectares : nous venons de détecter pour la première fois, sous les sables du désert, la plus grande fuite souterraine d'eau jamais rencontrée : plusieurs milliards de mètres cubes d'eau s'épanchent du grand aqueduc enterré de 4 000 kilomètres de long, appelé rivière artificielle du président Kadhafi », décrit-il. Des travaux de récupération de l'eau sont organisés. Pour Alain Gachet, une nouvelle vocation est née. « Cette erreur de parcours a donné naissance à notre programme d'exploration mondiale des ressources en eau souterraine, baptisé Watex », explique-t-il. Ensuite, il travaille sur ce programme pour l'optimiser, et après quatre années de recherche intensive, c'est finalement grâce à une faute de calcul que ce chercheur met au point un système unique en son genre qui permet de distinguer et de quantifier, vue du ciel, l'humidité de la rugosité du sol. Depuis, les projets se sont multipliés. Alors que les États-Unis ont vite compris l'intérêt de cet outil, « Bruxelles m'a longtemps considéré comme un homme dangereux, regrette Alain Gachet. Mes interventions sont pour la plupart réalisées en zone de guerre. Pourtant, il n'est pas question de mélanger recherche en eau et ressources naturelles ». En 2005, il est invité à Washington par le cartographe de la Maison Blanche et conseiller de Condolezza Rice, Bill Woods, qui fournit à son équipe les moyens financiers du Département d'État américain pour réaliser le même type d'étude au Darfour soudanais sur 200 000 km², après validation de la technologie par les hydrogéologues de l'USGS (US Geological Survey, l'équivalent du BRGM). Un an après, l'Unesco lui demande d'intervenir au Darfour. Suivent alors des projets en Afghanistan, Angola, Éthiopie et Oman. RTF devient alors RTI (Radar Technologies International), et le capital de la société passe de 8 000 euros à 2 millions d'euros. Même si la recherche de pétrole, d'or et de diamants constitue sa principale ressource financière, Alain Gachet s'est donné l'obligation morale d'utiliser Watex un mois par an pour les organisations humanitaires à 50 % du coût. Et il est toujours à la recherche de nouveaux partenaires...


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