Les 13 et 14 avril, des dizaines d'inspecteurs de la direction de la concurrence de la Commission européenne, assistés d'agents français de l'autorité de la concurrence, ont effectué des descentes surprises dans les sièges sociaux et plusieurs directions régionales de Veolia Eau, Suez Environnement et Saur. « La Commission a des raisons de croire que les règles de l'Union européenne interdisant les pratiques commerciales restrictives et/ou les abus de position dominante [...] auraient été enfreintes, a-t-elle annoncé dans un communiqué. La Commission souhaite vérifier si les entreprises inspectées ont répondu de manière concertée à des appels publics organisés par les collectivités locales pour déléguer la gestion des services d'eau potable et d'assainissement. » Elle les soupçonne notamment d'avoir « imposé des prix de l'eau et de l'assainissement inéquitables aux collectivités locales, et in fine aux consommateurs ».
Selon l'hebdomadaire Le Point daté du 29 avril, l'enquête aurait été ouverte après la dénonciation d'une entreprise allemande et des informations précises sur d'éventuelles ententes lors d'appels d'offres auraient été fournies. « Les inspecteurs ciblaient surtout quatre grands contrats : celui du Sedif (Île-de-France), de Toulouse, de Montauban, ainsi qu'un autre en Pologne », précise l'article du Point.