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Le Pays de Montbéliard dompte sa rivière

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2010
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Le rituel des pieds dans l'eau a pris fin cette année pour les 4 500 habitants de Badevel, Dampierre-les-Bois et Fesches-le-Châtel, en Franche-Comté. Contre les inondations dont ces trois communes étaient régulièrement victimes au printemps - et à un rythme annuel pour les 150 foyers les plus exposés à Fesches -, la communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard (CAPM) a organisé une riposte selon deux angles principaux : la construction d'un barrage de compensation et l'élargissement du lit de la rivière Feschotte dont l'étroitesse résultant de l'urbanisation était venue aggraver l'impétuosité naturelle, au point de déclencher la crue décennale dès le débit de 12 mètres cubes par seconde. 20 000 M3 DE RETENUE Le barrage de stockage a été construit dans une prairie naturelle de 2 hectares. Ses 20 000 m3 de retenue permettent de compenser l'intégralité des surverses générées par les crues décennales, événements retenus comme référence pour dimensionner tous les travaux. Le réglage de la surverse et la répartition de la lame surversante sont assurés par une longrine en béton qui parcourt les 80 mètres de longueur du déversoir. Équipée d'un pertuis ouvert et d'un dispositif anti-embâcle, la digue repose sur un matériau argilo-limoneux de perméabilité inférieure à 10-6 XXX. Deux sondes détectent le franchissement des trois seuils définis en cohérence avec la représentation graphique du dispositif national Vigicrue : vigilance à partir de 4 m3/sec de débit de la Feschotte, préalerte puis alerte lorsque le débit approche les 12 m3/sec fatidiques. L'élargissement du lit a donné lieu aux travaux les plus spectaculaires : sur 1,5 km, les pelleteuses sont venues creuser au coeur même des propriétés privées, de manière à recréer un lit moyen. Il ne pouvait en être autrement car les constructions avaient rogné de façon extrême les bords de la rivière. Au fond du lit, l'opération a porté à 3 mètres la largeur qui se limitait à 1,5 mètre par endroits. Pour s'adapter à l'étroitesse de l'emprise qui faisait courir le risque d'atteindre les fondations des habitations, les entreprises ont pratiqué des soutènements par gabions-cages électrosoudés, parfois combinés à un retalutage en pente douce sous forme de risberme avec végétalisation des berges en essences locales. CONCERTATION PRÉALABLE Mais la prouesse tient moins à la technique qu'à la préparation en amont, d'une durée de... sept ans. « Le soin apporté à cette concertation préalable a permis un accord à l'amiable avec l'ensemble des 60 riverains ayant dû héberger les travaux, alors même que certains n'étaient pas touchés par les inondations », rappelle Arnaud Bollery, chef du service risque inondation à la CAPM. « Les riverains sont en revanche tenus à des engagements d'entretien et à ne pas effectuer d'aménagements qui causeraient de l'imperméabilité ou nuiraient au bon fonctionnement hydraulique et écologique. Sans quoi la collectivité sera amenée à se substituer et à effectuer des travaux dont le coût leur sera répercuté », souligne Marc Tirole, vice-président de la CAPM en charge de la lutte contre les inondations. Complété par un nouveau lit sur 200 mètres, la reconstruction de six ponts et passerelles et un nouvel ouvrage limitant le débit de transit par un canal usinier, le programme ramenera la fréquence des crues débordantes à douze par siècle... contre dix-huit ces dix dernières années.


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