La société RTI (Radar Technologies International) est sur le point de signer un accord sous l'égide de l'Unesco avec les ministères irakiens des hydrocarbures, de la géologie et des mines, de l'hydraulique et de l'agriculture pour un projet de recherche en eau. Ce programme concernerait l'unité centrale du pays et le gouvernement régional du Kurdistan (KRG). Traversé par le Tigre et l'Euphrate, le pays souffre cruellement de manque d'eau, car il doit partager cette ressource avec les pays en amont, notamment la Turquie.
RTI est spécialisée dans la prospection des ressources naturelles à partir d'images satellitaires. Ses interventions sont pour la plupart réalisées en zone de guerre. La dernière en date était en Angola en juin 2009. L'objectif était alors d'aider à reconstruire écoles et hôpitaux dans la zone qui a été dévastée par trente années de guerre. En 2002, Alain Gachet, président de RTI, avait pu mettre à jour une fuite de plusieurs milliards de m3 d'eau du grand aqueduc enterré de 4 000 km de long appelé « rivière artificielle » du leader libyen Kadhafi. Cette découverte avait permis l'élaboration de l'outil Watex : une technologie radar permettant à partir de l'analyse des volumes d'alluvions gravillonnaires de détecter d'éventuelles masses d'eau. Depuis cette découverte, la société RTI intervient dans de nombreux sites désertiques pour aider les institutions ou ONG à trouver rapidement des points de forage.