Le ministère des Ressources en eau algérien a mandaté la société Safege pour l'étude de la valorisation des eaux du Sahara septentrional. Au total, près d'une centaine de forages seront réalisés dans les nappes de l'Albien à plus de 1 000 m de profondeur pour un débit escompté de 4 m3/s. Un volet important est consacré à l'étude de la recharge de cette nappe quasi fossile. Ce projet colossal s'inscrit dans un programme d'aménagement du territoire engagé par le gouvernement. L'objectif est d'alimenter en eau potable les populations des villes des hauts plateaux - Djelfa, Hassi-Bahbah, Ain-Ouessara, Tiaret, Sidi-Aïssa et M'Sila, soit environ 3 millions de personnes - mais aussi de fournir une eau en quantité pour développer l'agriculture irriguée dans la région.
Situés à 500 km de la côte, les hauts plateaux algériens représentent pour le pays une opportunité pour développer de nouvelles activités dans les terres tout en désengorgeant les zones côtières. « Safege travaille depuis plus de trente ans avec l'Algérie, ce projet est pour nous le plus important », se réjouit Philippe Glain, directeur délégué Safege Algérie. Car les prestations de Safege ne se limitent pas à la campagne de reconnaissance de forage, elles incluent également les relevés topographiques, les pompages de reprise et réservoirs, les études préliminaires pour les unités de traitement de l'eau, les études des réseaux de transfert et la protection contre les phénomènes transitoires. Plusieurs réservoirs seront construits pour un volume total de 240 000 m3. Le projet prévoit une dizaine de stations de relevage de 650 m, et un réseau de transfert de plus de 800 km de long pour un diamètre nominal de 2 000 mm. Le montant des prestations s'élève à 13 millions d'euros. Les travaux ont commencé en septembre 2009 et devraient être terminés fin 2011.