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EAU

De l'eau pour tous

LA RÉDACTION, LE 1er MAI 2010
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Autant les zones de développement touristique sont le plus souvent planifiées, autant les quartiers regroupant les populations défavorisées croissent de manière anarchique. Ils ne sont donc pas raccordés aux différents réseaux. Au Maghreb, « une volonté de mettre en place de vraies politiques de raccordement de ces habitations aux réseaux se fait sentir. C'est une nécessité sociale », explique Michel Fourré, directeur international de Saur. Cette volonté existe notamment au Maroc, comme en témoigne Patrice Fonlladosa, président-directeur général de Veolia Water Afrique-Moyen Orient-Inde. Le pays a lancé une politique de branchements sociaux « qui n'a pas d'équivalent ailleurs », selon lui. Ce programme prévoit que la demande en branchements soit faite par les ménages, qui se voient accorder un prêt par la collectivité territoriale. Le prêt est ensuite remboursé sur dix ans, sans intérêts, par le particulier. « Dans nos obligations contractuelles en tant qu'opérateur des services d'eau à Rabat, Tanger et Tétouan, figure la réalisation de branchements sociaux pour l'eau, l'électricité et l'assainissement pour 120 000 ménages au total d'ici à 2027. En 2005, le lancement de l'Initiative nationale de développement humain par le roi a permis d'allouer plus de moyens à ce projet. Aujourd'hui, nous avons ainsi déjà raccordé près de 60 000 ménages à l'eau et à l'électricité, et environ un tiers d'entre eux à l'assainissement », se réjouit Patrice Fonlladosa. Des objectifs chiffrés de branchements sociaux à réaliser ont aussi été fixés aux autres prestataires, comme à la Lydec, filiale du groupe Suez Environnement-Ondeo qui gère les services d'eau à Casablanca. RURAUX SANS EAU La volonté de ne pas laisser une partie de la population de côté impose aussi de s'intéresser à la desserte des zones rurales. Ce sont généralement les moins bien alimentées en eau potable : même en Tunisie, où le taux de desserte des habitants des villes en eau potable est de 100 %, celui des villages monte encore doucement : 91 % en 2006, 92,1 % en 2009. La moitié de cette population rurale, soit plus de deux millions de personnes, est alimentée par des branchements sur les réseaux urbains de la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (Sonede) : cela concerne les zones rurales concentrées. L'autre moitié, celle qui est la plus dispersée, est alimentée par des associations à intérêt collectif « AIC » ou groupements de développement agricole « GDA ». Les infrastructures gérées par les AIC et les GDA sont généralement collectives : bornes-fontaines, potences. Cette approche participative « a motivé la population à s'approprier les systèmes mis en place », note la Banque mondiale dans un rapport publié en 2009. Cependant, « le milieu rural aspire maintenant à avoir un service selon les standards de la Sonede, notamment en ce qui concerne le raccordement individuel », poursuit le rapport. Les régions rurales tunisiennes, qui sont aujourd'hui encore écartées de l'alimentation en eau potable, se situent surtout en montagne et souffrent d'un manque de ressource. Le rôle que s'est assigné la puissance publique est dès lors de mutualiser les ressources nationales pour en faire bénéficier toute la population. La Sonede a démarré « la réalisation de grands axes traversant les zones montagneuses du nord de Jendouba, Beja et Bizerte reliant les barrages du Nord pour assurer la desserte de l'ensemble d'une population rurale atteignant un million d'habitants », note la Banque mondiale. Dans les zones rurales marocaines, Sogreah a mené plusieurs études pour identifier le meilleur schéma local d'alimentation en eau potable : « Fallait-il privilégier le raccordement au réseau de l'Office national de l'eau potable (Onep) ou l'exploitation de ressources souterraines propres ? En simplifiant, la première solution s'imposait plutôt dans le nord du pays, et la seconde dans le sud », raconte Alain Gueguen, directeur international de la société. La desserte de tous en eau potable est une exigence de plus en plus forte des populations. La charge financière et les efforts d'ingénierie qu'elle implique ne sont pas négligeables : ici encore, la volonté politique est l'élément clé qui permettra de libérer les fonds nécessaires.


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