Dans un contexte général de développement durable et de préservation de l'environnement, neuf villes françaises - Besançon, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Paris et Rennes - ont signé début avril un partenariat en vue de créer un label de gestion écologique de leurs espaces verts. Prévue pour mi-2011, la mise en place de ce label permettra de mieux former les agents de service, d'instaurer de nouveaux modes de gestion respectueux de l'environnement et de dépasser les initiatives locales pour généraliser ces bonnes pratiques.
MANQUE DE VISIBILITÉ
Si un important travail a été entrepris par les collectivités territoriales dans la gestion des espaces verts, le développement de cette action à l'échelle nationale reste limité et manque de visibilité. « À l'initiative des villes, cette démarche nationale favorisera ainsi un meilleur partage des connaissances et des procédés entre les acteurs locaux, mais également une plus grande sensibilisation des citoyens », détaille Catherine Touchefeu, adjointe au maire de Nantes, chargée des espaces verts. Afin d'aider au développement de ce label, plusieurs réseaux professionnels comme la plate-forme de conseils techniques Plante & Cité, le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) ainsi que les principales associations représentant les directeurs de jardins et d'espaces verts publics (AFDJEVP),les ingénieurs (AITF) et techniciens territoriaux (ATTF) participent à cette démarche. Le groupe Pierre et Vacances a aussi souhaité s'y associer, rappelant que cette initiative concerne toutes les formes d'espaces verts ouverts au public.
Pilotée par Plante et Cité, la prochaine étape est l'élaboration d'un référentiel partagé ; il servira de cahier des charges à la labellisation au niveau national. Reconnu par les professionnels, ce référentiel définit ce qu'est la gestion écologique d'un espace vert à travers plusieurs critères comme la valorisation des déchets verts, la préservation des sols et de la ressource en eau, le développement de la biodiversité ou les économies d'énergie. À l'instar de la politique de la ville de Lille ou de Paris, un accent sera mis sur la suppression des produits phytosanitaires.
Par ailleurs, les méthodes de gestion évoluant rapidement, le référentiel pourra être adapté régulièrement afin de correspondre au mieux aux réalités de terrain. Libre d'accès, ce cahier des charges offrira aux communes un système d'évaluation et d'amélioration continue. En proposant une utilisation libre du référentiel et de la méthodologie, les partenaires initiaux souhaitent intégrer des communes
de petite taille pour que la protection de l'environnement se fasse à plus grande échelle. Et prévoient la prise de contact avec des réseaux européens pour étendre la démarche au-delà de l'Hexagone.
Attendue pour la fin de l'année, la version finale du référentiel, précisant son organisation, sa portée et ses modalités d'application, permettra de vérifier réellement la capacité des villes signataires à respecter les exigences définies. Le label, qui n'a pas encore de nom, sera officialisé à la mi-2011. Il sera attribué de manière indépendante et sur la base d'audits externes aux maîtres d'ouvrage.