Sur le marché
L'utilisation croissante de peintures à l'eau aurait-elle un effet pervers sur l'environnement ? Peut-être. Car la plupart des artisans avaient pris une bonne habitude avec la peinture glycéro : isoler les solvants souillés par leurs pinceaux pour les apporter en déchèteries ou chez leur fournisseur. Avec la peinture acrylique, le nettoyage à l'eau est devenu presque trop facile. Si bien que le moindre évier sert d'exutoire ! L'émergence d'une offre de stations de lavage pourrait changer la donne. Fonctionnant en circuit fermé, ces espèces de centrifugeuses consomment cinq à dix fois moins d'eau qu'un nettoyage classique. Elles conservent surtout les résidus toxiques sous forme solide, seule une eau filtrée rejoint le réseau.
Le principe n'est pas totalement nouveau. Mais il fallait jusqu'alors débourser plusieurs milliers d'euros pour des machines volumineuses. Avec un prix de départ à 600 euros, les stations accompagnent désormais les peintres chez leurs clients... Pour éviter le rejet de 5 tonnes d'eau polluée par an et par artisan, l'agence de l'eau Seine-Normandie subventionne les modèles de quatre fournisseurs identifiés par la Capeb d'Île-de-France. Les produits de Nespoli et Rotaplast sont réservés aux pinceaux acryliques. Aigaster et Enviro Plus traitent tous les restes de peinture.