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La station d'épuration qui produit autant qu'elle consomme

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2010
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La station d'épuration de Budapest est l'une des rares au monde à être autonome en énergie. Elle est à ce titre une référence mondiale pour Veolia Eau. Il est vrai qu'il existe une vraie culture de la gestion de l'énergie dans les pays d'Europe centrale qui sont confrontés à un plus grand stress énergétique, avec par exemple une grande expérience en matière de digestion des boues. Bien qu'étant autosuffisante en énergie, l'usine de Budapest achète, par mesure de sécurité, une partie de son électricité (2 à 3 %) au distributeur local, qui est tenu, contractuellement, de tenir à sa disposition une capacité d'approvisionnement. « Notre but n'est pas de produire et de revendre de l'électricité, mais d'arriver à l'autosuffisance », explique György Palko, directeur général de Veolia Viz - filiale hongroise de Veolia Eau. Chaque jour, 3 MW en moyenne sont ainsi produits à partir de 28 000 m3 de biogaz. OPTIMISER LE RENDEMENT Si György Palko ne souhaite pas nous indiquer le prix de revient de l'électricité ainsi obtenue, il reconnaît que « le coût de l'énergie produite à partir du biogaz n'est jamais compétitif par rapport à celui de l'électricité provenant majoritairement d'une énergie nucléaire, ce qui est le cas de la Hongrie (0,10 euro par kilowattheure) ». Environ 1,5 million d'euros ont été économisés sur la facture énergétique de l'usine, alors que les investissements réalisés se chiffrent à 12 millions d'euros. Il précise: « 50 % du biogaz produit provient des boues d'épuration. Il n'y a donc pas assez de matière organique dans les eaux usées pour atteindre l'autonomie énergétique. » Veolia Viz a donc commencé il y a cinq ans un travail de R et D pour optimiser le rendement énergétique. C'est ainsi qu'il a développé des filières de récupération de déchets organiques jugés intéressants pour la digestion. Ils proviennent à parts égales de l'industrie agroalimentaire (Danone, Coca-Cola, etc.), des huiles et graisses des restaurants ainsi que des produits périmés des supermarchés. Pour ces derniers, un équipement révolutionnaire a été développé par quatre ingénieurs hongrois : l'Ecrusor, qui permet d'extraire la matière organique des déchets alimentaires et de se débarrasser des emballages plastiques. Une société - Veolia Bioenery Europe - a d'ailleurs été créée en 2009 pour la commercialisation d'Ecrusor ainsi que de futurs équipements pour la méthanisation. La machine a été standardisée, et deux exemplaires sont utilisés en Hongrie, tandis que des tests seront réalisés en France et en Italie en 2011. « Toutes les stations d'épuration traitant plus de 20 000 m3/j d'eaux usées sont intéressées, mais le marché de l'Ecrusor dépasse le cadre des stations d'épuration et intéresse fortement le secteur du traitement de déchets », complète-t-il. BÉNÉFICES EN CASCADE Pour l'exploitant de la station comme pour ses fournisseurs de déchets, les bénéfices sont en cascade. « Pour un industriel de l'agroalimentaire comme Danone, le fait qu'il puisse grâce à nous réduire ses coûts d'élimination de déchets va favoriser la pérennité du site et donc des emplois locaux. Cela peut même l'inciter à augmenter la production de ce site. Le coût que nous lui demandons correspond à celui du transport, de la réception et de l'exploitation », précise-t-il. Il y a quatre ans, l'incinération des déchets de ces industriels leur coûtait environ 50 euros la tonne, alors qu'aujourd'hui, le coût tend vers 10 euros. Mais il ne faut pas croire pour autant que ce type de déchets est le nouvel or noir. « Une installation seule de biogaz n'est jamais rentable. Aujourd'hui, des projets voient le jour avec des subventions nationales et européennes qui peuvent aller jusqu'à 75 % de l'investissement initial. Mais même pour les 25 % restants, il est difficile d'avoir un retour sur investissement et certains exploitants de digesteur qui sont au bord de la faillite en sont réduits à chercher de la matière organique tous azimuts. La production de biogaz n'est viable que si elle est adossée à une activité », conclut-il.


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