C'est en tant que responsable qualité de site pour Environnement SA que Guillaume Le Carbonnier intervient sur une douzaine d'usines d'incinération du sud-est de la France. Ces usines sont des centres d'incinération de boues d'épuration ou d'ordures ménagères, mais aussi des raffineries et des cimenteries. Dans le secteur des boues, il gère les stations MIR des usines de Cap-Sicié, près de Toulon, et de Valence, dans la Drôme.
Ses interventions sont de deux ordres : elles s'intègrent, soit dans un contrat annuel, soit dans une maintenance ponctuelle. « Sur le site de Valence, j'interviens une fois tous les six mois ; mon contrat pour l'usine d'incinération de Cap-Sicié consiste à faire des visites mensuelles, ce qui permet d'effectuer de la maintenance préventive poussée et ainsi d'éviter des pannes », résume-t-il. Sur ce site, deux analyseurs MIR sont installés. Le premier, un MIR FT, sert à mesurer en permanence les données de qualité de l'air. Le second, un MIR 9000, fonctionne en cas de panne ou de l'entretien de la station titulaire, ou lorsqu'un doute persiste sur les mesures. « La réglementation impose l'arrêt du process lorsque les données de mesure ne sont plus accessibles depuis quatre heures, c'est dire l'importance de nos appareils pour ce type d'usine », souligne-t-il.
La différence entre les deux stations est liée à leur technologie : le MIR 9000 est un analyseur multigaz infrarouge à corrélation par filtres gazeux, avec un module de chimiluminescence optionnel qui permet de mesurer une dizaine de gaz, dont l'oxygène. La station MIR FT est un analyseur multigaz infrarouge par transformée de Fourier qui peut mesurer jusqu'à cinquante gaz et assurer la mesure de l'oxygène via un analyseur annexe. Cette méthode permet d'ajouter un ou plusieurs gaz à la mesure, facilement paramétrables dans le système informatique.
Lors de l'installation d'une nouvelle station, Environnement SA demande à son client de lui garantir un réseau électrique performant, de l'air comprimé de bonne qualité et un local climatisé. Car le bon fonctionnement des appareils dépend de ces paramètres. « Il faut veiller à ce que le local ne soit pas trop humide ; pour remédier aux problèmes électriques, nous conseillons souvent à nos clients d'installer des onduleurs sur le réseau », ajoute le responsable. L'air comprimé est nécessaire pour aspirer l'échantillon de la station MIR FT par effet Vortex au moyen d'un éjecteur ; il sert aussi à éviter la condensation et à protéger l'analyseur en cas de pannes électriques. Et il poursuit : « Sans air, la station ne fonctionne pas. »
Depuis son arrivée dans la société, en janvier 2009, Guillaume Le Carbonnier n'est encore jamais intervenu pour remplacer un appareil. Ses interventions consistent surtout à changer des pièces maîtresses, comme le moteur de la roue de corrélation ou les filtres à poussières. « Ces appareils fonctionnant 24 heures sur 24, le remplacement des pièces doit s'effectuer selon un planning de maintenance », justifie-t-il. Un technicien de la station peut être formé pour assurer la maintenance de niveau 1 et 2 (surveillance, détection d'éventuels défauts). Le service de maintenance proposé par Environnement SA est plus performant : il s'appuie sur une forte disponibilité des techniciens et des pièces de rechange, sur la gestion des gaz de calibration de l'appareil, et sur les liens entre le support technique et la R et D.