La loi sur l'eau et les milieux aquatiques a contribué à la croissance du marché des camions de vidange, via la création des Spanc et l'obligation de vidange des fosses septiques tous les quatre ans. Au niveau national, il s'agit à ce jour surtout d'un marché de renouvellement. L'international offre en revanche un fort potentiel de développement. Même si ce marché ne correspond pour le moment qu'à 10 % environ des ventes chez les fabricants ou distributeurs français de camions, les besoins en assainissement non collectif dans certains continents comme l'Afrique sont colossaux. Le savoir-faire français est reconnu, mais l'Allemagne occupe toujours la première place au niveau des exportations.
L'intervention classique d'un vidangeur se déroule en quatre phases. Elle se fait majoritairement via un pompage biphasique (eau-boue). La prise d'échantillonnage sert à connaître l'état de la boue avant pompage. L'aspiration de l'eau vers le compartiment dédié du camion s'effectue avant celle des boues. La remise en service de la fosse, après la vidange, nécessite le remplissage de celle-ci par de l'eau.
Il est également conseillé de ne jamais effectuer une vidange totale des boues. Garder ou réinjecter une partie des boues contenant les bactéries nécessaires à la digestion garantit en effet le bon fonctionnement du système. Au niveau technique, les évolutions portent sur les capacités de traitement in situ des effluents. Depuis cinq ans, l'offre s'est sensiblement étendue dans ce domaine. L'intérêt est de diminuer le volume d'effluents au moment de la collecte pour réduire le nombre de voyages vers la station d'épuration. L'autre avantage est de pouvoir remettre en eau la fosse à partir de cette même eau traitée et ainsi de faire économiser au particulier un volume d'eau potable conséquent lorsque le camion de vidange ne permet pas de remise en eau. Cette eau n'étant pas chlorée, contrairement à celle du robinet, la qualité du traitement par la fosse est optimisée.