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Vers la raffinerie à faibles rejets

LA RÉDACTION, LE 1er DÉCEMBRE 2010
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L'usine de transformation d'amidon Roquette, à Beinheim (67), entend se muer en raffinerie écologique, en misant sur deux ressources : une eau géothermale à 170 °C puisée trois kilomètres sous terre, et quelque 150 000 tonnes par an de plaquettes forestières. Ainsi, le nouveau bouquet énergétique associant biomasse (50 %), géothermie (30 %) et gaz (20 %) devrait permettre à l'industriel de « faire face à la raréfaction du gaz naturel tout en réduisant notre impact carbone », résume Clément Robert, le directeur de l'usine qui produit amidon, amidon modifié, sirop de glucose et bioéthanol. De plus, ce site gourmand en céréales (2 200 t par jour) valorisera bientôt le CO2 émis lors de la production du bioéthanol. À lui seul, l'investissement dans une chaudière à biomasse de 43 MW couvrira la moitié des besoins en vapeur continue (100 t/h). Retenu dans le cadre de l'appel à projets Biomasse de l'Ademe, le projet confié à NextEnergies devrait être achevé fin 2011. Son plan d'approvisionnement prévoit d'aller chercher les plaquettes forestières et rondins dans un rayon de 100 km autour de l'usine. Les 24 MW renouvelables supplémentaires seront plus difficiles à gagner. Ils nécessiteront d'aller puiser l'eau géothermale dans le réseau de failles du fossé d'effondrement de la plaine d'Alsace. Baptisée enhanced geothermal system, cette technologie est expérimentée depuis une vingtaine d'années à Soultz-sous-Forêts, non loin de l'amidonnerie. Il s'agira néanmoins d'une première valorisation thermique de l'énergie géothermique en Europe. Pour mettre toutes les chances de son côté, Roquette a constitué une joint-venture avec Électricité de Strasbourg (ES, groupe EDF) et la Caisse des dépôts. « Une étude de faisabilité a permis de déterminer l'emplacement le plus fracturé du secteur », explique Jean-Jacques Graff, président d'ES Géothermie. Pour puiser une eau à 170 °C, les deux puits (captage et réinjection) seront donc forés entre 2 500 et 3 000 mètres de profondeur à 15 km du site de Roquette. Leur coût devrait avoisiner 13 millions d'euros. « Pour atteindre 170 °C à l'aplomb du site de Roquette, nous aurions dû descendre à - 6 000 mètres. Or les coûts de forage augmentent de manière exponentielle avec la profondeur », poursuit le patron d'ES Géothermie. D'où l'idée d'aménager une canalisation isolée et enterrée un mètre et demi sous terre. Extrêmement corrosive, l'eau géothermale n'y transitera pas, mais transmettra ses calories à l'eau douce circulant en boucle fermée via un échangeur thermique. Plus complexe à mettre en oeuvre que le projet de biomasse, le projet de géothermie profonde devrait démarrer début 2011 pour entrer en exploitation en 2013. Les deux dossiers étant subventionnés par l'Ademe, ils attendent le feu vert de la Commission européenne qui examine les risques de distorsion de concurrence. Ils pourraient réduire de 70 % les émissions de gaz à effet de serre du site (142 000 tonnes en 2009). Non comptabilisé dans ces émissions car issu de matière végétale, le CO2 libéré lors de la fabrication du bioéthanol sera valorisé dans des boissons gazeuses (50 000 tonnes par an). En effet, Roquette a confié au groupe belge ACP la construction d'une unité de purification et de liquéfaction du CO2 attendue pour mi-2011.


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