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EAU

Assainissement : Versailles choisit la filière membranaire pour sa Step

LA RÉDACTION, LE 25 SEPTEMBRE 2015
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Comment réaménager une station d'épuration sans dénaturer la ville musée de Versailles ? En optant pour la filière membranaire et en enfouissant le site jusqu'à 17 mètres, puisque le terrain est classé non constructible, répond le Smarov. Après 4 ans de travaux et 200 millions d'euros investis, il a enfin dévoilé son chantier du Carré de Réunion, à proximité du château de Versailles. Le système atteindra son plein régime à Noël et sera alors la plus grande unité de traitement des eaux usées par filtration membranaire d'Europe. Cette technologie remplace l'étape de clarification dans le traitement biologique classique par boues activées. L'enjeu était de taille car « l'ancienne Step était sursaturée depuis plus de 5 ans. Il fallait donc agir pour préserver le bon état écologique du ru de Gally, l’affluent de la Mauldre dans lequel les effluents sont rejetés, tout en respectant la directive européenne sur les eaux résiduaires urbaines (Deru) », explique Daniel Higoin, le président du Smarov. « Nous avons choisi cette solution plus onéreuse parce que l'espace disponible était insuffisant », souligne Jérôme Colin, directeur de projet Veolia pour la partie process. « Si on avait rajouté des bassins de clarification ordinaires, on aurait eu besoin de trois fois plus de place pour un même rendement.» L'ultrafiltration membranaire est dix fois plus performante pour abattre les matière en suspension et les bactéries. Et les résultats sont là : la Step atteint les 340 000 EH par temps de pluie. Soit 100 000 de plus qu'avant. Le SMAROV a fait appel à Koch Membrane Systems, une entreprise allemande qui propose ces membranes : « L'eau est aspirée vers l'intérieur des fibres creuses organiques par les pores de 0,03 ?m de diamètre et les particules restent à l'extérieur. Nous avons déposé un brevet pour nos membranes car elles sont maintenues dans des modules avec un seul collecteur dont l'aération est intégrée. Et comme leur partie supérieure est libre, le rétro-lavage est plus facile », souligne Christophe Marner, ingénieur process chez Koch. Le brassage de l''air pour enlever les résidus solides est donc plus efficace, ce qui permet de réduire les coûts énergétiques. MaBoSmarov


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