Alors que le deuxième volet des Assises de l’eau devrait être lancé d’ici la fin de l’année, les agences de l’eau et comités de bassin organisent leur colloque national le 15 novembre prochain au centre de Congrès de Lyon. « Face au constat d’une vulnérabilité généralisée de nos territoires, en proie au manque d’eau, aux inondations, et autres aléas climatiques, la question n’est plus de savoir s’il faut agir, mais de trouver des solutions », estiment les agences de l’eau. Ce colloque a donc pour objectif de hiérarchiser les priorités d’investissements pour les agences et comités de bassins et d’échanger sur les solutions et actes d’aménagement face au changement climatique. « Près de 600 participants, élus et techniciens des collectivités, décideurs et représentants du monde économique et associatif sont attendus », est-il précisé.
Ainsi, la journée sera composée de sept ateliers :
- Repenser l’eau dans la ville : « Comment aménager l’espace urbain pour consommer moins d’eau, ré-infiltrer l’eau de pluie là où c’est possible, mieux gérer les évènements pluvieux extrêmes, et améliorer la qualité de vie en ville en été ? »
- Agir autrement face aux événements extrêmes : « Comment agir face à l’aggravation attendue des évènements extrêmes (inondations, sécheresse, submersions marines) ? Comment articuler les stratégies « souples » (plans avec gouvernance structurée, seuils d’alerte, mesures progressives) avec les stratégies plus «dures» (faire face en construisant des digues ou des stockages) voire des renoncements (recul stratégique, abandon de cultures) ? »
- Miser sur les solutions fondées sur la nature pour limiter la vulnérabilité des territoires : « Comment rendre les territoires plus résilients, contribuer à l’atténuation et réduire la vulnérabilité de la biodiversité en tirant parti de milieux naturels restaurés ou préservés ? »
- Limiter les conflits d’usage face aux tensions sur la ressource : « Comment garantir l’équilibre qualité/quantité d’eau et préserver les milieux face à la raréfaction de la ressource en eau et l’accroissement des besoins ? »
- Repenser les activités économiques impactées : « Comment les activités diminuent leur vulnérabilité intrinsèque ? A quel stade envisager la rupture et la reconversion ? Bâtir de nouvelles stratégies, de nouvelles pratiques pour faire face au changement climatique »
- Repenser les activités agricoles impactées : « Comment rendre les systèmes agricoles plus robustes face aux aléas climatiques ? Comment bâtir de nouvelles stratégies, de nouvelles pratiques pour faire face au changement climatique ? Statu quo, transition progressive ou ruptures ? »
- Evaluer le coût de la non-adaptation face au changement climatique : « Quels sont les leviers financiers pour faciliter l’émergence d’actions d’adaptation et entretenir la dynamique ? Quelles démarches pour solliciter des soutiens aux projets ? »
L’explorateur Jean-Louis Etienne sera présent en tant que « grand témoin des conséquences du changement climatique sur les territoires et les océans ».