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[Tribune] L’eau n’est pas un acquis, même en France !

PUBLIÉ LE 23 MARS 2021
OLIVIER LAMARIE, P-DG XYLEM FRANCE BELUX
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[Tribune] L’eau n’est pas un acquis, même en France !
Olivier Lamarie, P-DG Xylem France BeLux © Xylem
L’accès à l’eau en France semble une évidence. Mais la ressource est fragile, sous la triple menace du changement climatique, de la croissance démographique et d’infrastructures vieillissantes. À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, Olivier Lamarie, P-DG Xylem France BeLux, pointe les enjeux clés de l’eau en France.

Privilège de pays riche et bien équipé, l’accès à l’eau en France est pour beaucoup une évidence. Il nous suffit d’ouvrir le robinet et elle coule, potable et abondante. De quoi nous faire oublier qu’il s’agit d’une ressource fragile, que nous avons le devoir de préserver.

Une réalité qui pourrait bien se rappeler à nous dans les décennies à venir, sous la triple menace du changement climatique, de la croissance démographique et de nos infrastructures vieillissantes. A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, focus sur ces enjeux clés de l’eau en France.

L’eau, une ressource sous pression

Les défis liés à l’eau s’intensifient partout dans le monde. D’ici à 2025, plus de 1,8 milliard de personnes, soit près de deux fois la population européenne, vivront dans des zones de pénurie d’eau, et un quart de l’humanité est aujourd’hui déjà confronté à un stress hydrique extrêmement élevé.

En cause, non pas la quantité d’eau disponible sur Terre, car l’eau est une ressource finie, relativement stable à travers l’histoire du monde, et qui circule en circuit fermé. Mais bien la pression que font peser sur la ressource le changement climatique, qui impacte le cycle naturel de l’eau (ruissellement, évaporation, condensation, précipitations, infiltration), et la croissance démographique, associée à toujours plus d’industrialisation,
d’urbanisation et d’intensification agricole.

Ces changements, très visibles dans les zones les plus arides du monde, n’épargnent pas non plus la France. En témoignent la multiplication des épisodes extrêmes, qui font peser une menace sur la distribution d’eau ces dernières années, avec une alternance de trop d’eau (inondations) et de pas assez (sécheresse).

Les réseaux d’eau, notre maillon faible

Dans ce contexte, il est temps que nous prenions conscience, partout dans le monde, et y compris en France, que chaque goutte d’eau compte. A titre individuel, en tant qu’usagers, certaines bonnes habitudes sont prises : fermer le robinet quand on se lave les dents, éviter les douches d’une demi-heure, ne pas arroser son jardin en pleine canicule...

Mais au-delà de ces gestes de colibri, bien que toujours utiles, c’est bien ce qui se passe sous nos pieds, au détour des 850 000 kilomètres de tuyaux de notre réseau d’eau, sur lequel il convient d’agir d’urgence.

Car rappelons-le, aujourd’hui en France, le rendement moyen du réseau d’eau potable est d’à peine 80%, c’est-à-dire qu’en raison de la vétusté du réseau, 1 litre d’eau potable sur 5 en moyenne n’arrive jamais jusqu’au robinet de l’usager. Et cette situation risque malheureusement de se dégrader encore dans les années à venir, notre réseau national étant largement vieillissant.

Vers une meilleure préservation de la ressource en eau

Malgré ces constats inquiétants, il y a de bonnes raisons d’être optimistes. Car nous sommes aujourd’hui mieux placés que jamais pour résoudre les grandes menaces liées à l’eau.

Les solutions numériques permettent aux services de distribution de réaliser des économies spectaculaires en matière d’eau, d’énergie et de coûts. Les données, combinées à des produits et des technologies fiables, aident les communautés du monde entier à devenir plus sûres et plus durables en matière de consommation et de traitement de l’eau.

En parallèle, en France, les collectivités et l’État se mobilisent. Les Assises de l’eau ont permis dès 2018 de porter une ambition forte de rénovation des réseaux d’eau, avec 41 milliards d’euros d’investissement envisagés sur la période 2019-2024 pour « réduire les fuites d’eau et améliorer la gestion des réseaux, tout en assurant
une distribution d’eau de qualité en France ». Plus récemment, le plan de relance, dans son volet écologie-biodiversité, prévoit d’affecter 220 millions d’euros vers l’eau pour « sécuriser les infrastructures de distribution d’eau potable, d’assainissement et de gestion des eaux pluviales ».

Gageons que cet éveil des consciences, associé à une mobilisation de tous les acteurs de l’eau – pouvoirs publics, distributeurs, industriels – nous offrira cette opportunité unique pour résoudre, ensemble, le problème de l’eau.
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