Endress-Hauser fête cette année ses 70 ans. Le groupe annonce un chiffre d’affaires record malgré la pandémie et la guerre en Ukraine. Conscient de ses responsabilités sociales et environnementales, le spécialiste de l’instrumentation a choisi de réunir tous ses partenaires autour des enjeux du développement durable lors du Forum des 26, 27 et 28 juin, qui a eu lieu à Bâle en Suisse.
 
Endress+Hauser aborde son 70e anniversaire avec sérénité. Créée en 1953, la société annonce en effet une augmentation de son chiffre d’affaires de près de 17 % pour atteindre plus de 3,3 milliards d’euros. Le groupe compte près de 16.000 collaborateurs dans le monde. La société est devenue un fournisseur mondial de premier plan d’instrumentation de mesure de process et de laboratoire, de solutions d’automatisation et de services. Elle dispose de sociétés de commercialisation et d’assistance dans 125 pays et fabrique dans toutes les grandes régions économiques, ce qui fait de l’entreprise familiale un véritable acteur mondial.

Respect de l’Accord de Paris
Loin de se reposer sur ses lauriers et c’est probablement là que réside une des clés de son succès, le spécialiste de l’automatisation a voulu mettre en perspective les défis qui attendent les industries avec le changement climatique, en organisant un événement à Bâle en Suisse les 26, 27 et 28 juin sur le thème de la durabilité. « Depuis sa création il y a 70 ans, Endress+Hauser se caractérise par la combinaison de la réussite économique avec l’action sociale et la responsabilité écologique », souligne Matthias Altendorf, CEO du groupe, classé 76e dans le palmarès Ecovadis. Comme les défis ne se relèvent pas seul, la société a convié 1.000 clients, partenaires, fournisseurs et experts a assisté aux différentes manifestations sur le thème « Insights for sustainable decisions ». Endress+Hauser est en effet attaché à élaborer une stratégie climatique sur le modèle de l’initiative Science based Targets (SBTi), qui se concentre sur la réduction plutôt que sur la compensation des émissions, et entend ramener ses émissions de GES à zéro d’ici à 2050 afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. « L’entreprise fait partie d’un ensemble plus vaste. Elle doit également veiller à la protection de l’environnement et à la préservation de nos moyens de subsistance », avait ainsi déclaré Klaus Endress, en 2005.
 
Des process industriels instrumentés
Parmi les orientations stratégiques prises par la société, l’utilisation de matières premières plus écologiques (l’acier vert et l’aluminium vert), la dématérialisation des conceptions, afin de réduire les besoins en matières premières, l’amélioration des capacités d’ingénierie et de conception (expertise en simulation, outils d’IA, etc.), la remise en état au lieu du recyclage. Pour l’industrie de l’eau et des eaux usées, Endress+Hauser rappelle que 770 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Les enjeux de préservation de la qualité de l’eau, le traitement des eaux usées à haut rendement énergétique, la gestion intelligente des réseaux sont donc des données vitales et répondent également à plusieurs critères environnementaux et sociaux pour lesquels l’entreprise possède des instruments capables de surveiller les process et de contribuer à préserver la ressource.

Les tendances à suivre
Des présentations, animées par des spécialistes de leur secteur chez Endress+Hauser, et des conférenciers extérieurs ont permis de dresser un état des lieux, un bilan des procédés utilisés, de la règlementation en vigueur et des obligations qui incombent à tous les acteurs industriels, les objectifs visés en matière de réduction des gaz à effet de serre avec un point sur l’hydrogène, comme élément-clé de la décarbonation.