Cette équation a été résolue par Quertech Ingénierie, PME caennaise récompensée en juin d’un trophée Pierre Potier. Les ingénieurs de l’entreprise normande ont soumis la pièce en aluminium à un traitement par micro-implantation ionique d’azote. Déjà envisagé, ce type de traitement n’avait jamais atteint le stade de l’industrialisation, du fait de la taille énorme des accélérateurs et de leur forte consommation d’énergie. Quertech a donc mis au point un micro-accélérateur de particules basse énergie (30 cm, 10 kg) grâce auquel il peut insérer à la surface de l’aluminium des ions azote sur quelques microns. Le bouleversement de la structure du métal se concrétise par la formation d’un alliage extrêmement dur, le nitrure d’aluminium, comparable à la céramique.
Avec peu d’énergie, on obtient un matériau trois fois plus dur que l’acier, qui conserve la souplesse de l’aluminium, ce qui n’est pas possible avec des revêtements externes. Le traitement est aussi durable, alors qu’une couche de chrome est toujours susceptible de se décrocher sous l’effet de chocs. Outre l’économie de chrome, le procédé a de sérieux atouts environnementaux par rapport au dépôt sous vide ou au plasma. On observe un gain d’énergie, mais surtout on évite l’étape de nettoyage de la pièce, qui utilise des solvants (avec émission de COV) et représente 50 % du coût du traitement traditionnel. Enfin, l'absence de réacteur de dépôt évite la libération dans l’atmosphère à chaque ouverture des gaz chargés en métaux résiduels gazeux. Le procédé, en phase de commercialisation, a déjà retenu l’attention d’Alcan, client avec lequel le transfert au stade industriel a été réalisé.Contact : Frédéric Guernalec, Quertech Ingénierie, tél. : 02 31 47 39 64.Cécile Clicquot de MentqueCliquez ici pour découvrir et vous abonner à La Lettre de l’environnement.Cliquez ici pour écrire à la rédaction de La Lettre de l’environnement.