En développement depuis des années, le procédé de traitement des bois contaminés Chartherm (lire EM n° 1624) est désormais parfaitement mature. Il a été retenu cette année dans deux projets industriels. Son principe est de minéraliser le bois et les composés chimiques de stabilisation (créosote, cuivre-chrome-arsenic...) grâce à une colonne de distillation. Intérêt principal : il est inutile de trier les bois par types de contaminants. Un simple prébroyage suffit avant introduction dans la colonne où la température est étagée. Au fur et à mesure que le bois descend vers des zones toujours plus chaudes, on joue sur le craquage des molécules et leur recondensation dans les zones supérieures. En bas de colonne, on a donc uniquement des composés totalement minéralisés (carbone et métaux oxydés), et en sortie de cheminée quelques gaz incondensables qui sont brûlés dans une chaudière (avec la juste quantité d'oxygène) pour produire des gaz neutres, eux-mêmes nécessaires à la conduite du réacteur. Le système est ainsi autotherme. Le produit solide est traité mécaniquement pour séparer le carbone propre des éventuels métaux. Ce carbone étant de type graphitique, à haute valeur ajoutée, il trouve facilement des débouchés industriels (batteries, électrodes, acier).